Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 257]

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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL'

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

La longueur occupée par la pompe est assez grande. Pour réduire cette longueur, on fait usage (dans la pompe

corps de pompe, relié au plongeur inférieur, qui est mobile.

Worthington, par exemple) d'une garniture intérieure que traverse le plongeur. Cette garniture n'est plus visible ni même réglable; elle donne lieu à une fuite qui peut être de peu de conséquence. Si l'on suppose un

plongeur de 200 millimètres dans une gaine de 201 millimètres, sur une longueur de 300, il passera environ

3 litres par seconde pour une pression de 40 mètres

d'eau. Si les deux plongeurs réunis sur la même tige avaient des diamètres différents, on réaliserait le double effet

avec une seule soupape pour l'aspiration et une seule pour le refoulement, cette dernière placée de manière à séparer les deux corps de pompe ; l'aspiration se fait par le gros plongeur seul; pendant ce temps le petit refoule; l'eau chassée ensuite par le gros plongeur se divise en deux parties : l'une remplit le corps de pompe du petit plongeur, l'autre est refoulée ; les pompes d'accumulateur

et d'épuisement de la Société Cockerill (fig. 4, Pl. XV) sont analogues en principe. Des pompes souterraines de ce genre fonctionnent à Marihaye (Belgique) et à l'Horcajo (Espagne).

Pompes à piston creux plongeur. - Supposons, dans le système précédent, placé verticalement, que le groupe des deux plongeurs forme un tuyau creux, dans lequel sera monté la soupape de refoulement, la soupape d'aspiration restant à la base du corps de pompe inférieur, qui correspond au plus gros diamètre. On obtiendra le même effet de refoulement à chaque course simple, les plongeurs creux, toujours pleins d'eau, aspirant et refoulant comme des plongeurs pleins. La pompe Rittinger, souvent employée dans les mines (Raton de la Goupillière, Cours d'exploitation, t. II, p. 271) est analogue ; seule-

ment le plongeur creux supérieur est fixe et c'est

son

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Pompes à piston creux ordinaire à simple effet.- Cette pompe est généralement verticale. Le piston creux porte une soupape qui laisse passer l'eau seulement quand il descend ; cette soupape peut être soupape de refoulement ou soupape d'aspiration, suivant que la soupape à siège fixe est à la base ou à la partie supérieure du corps de pompe. Le trajet de l'eau est direct; la tige travaille à la traction ; enfin l'entretien est facile même si la pompe est noyée. C'est pour ces raisons qu'on choisit en général ce type comme pompe nourricière des appareils d'exhaure.

L'usine de Bercy, citée un peu plus haut, renferme encore pour chaque machine une pompe de ce genre, avec diamètre de l'",005 et course de 640, tournant à la

même vitesse que les pompes foulantes et élevant l'eau d'une dizaine de mètres. Pompes à piston creux ordinaire à double effet.- On

obtient le double effet en montant dans un corps de pompe unique deux pistons creux animés de mouvements en sens contraire ; l'un des pistons porte les soupapes

d'aspiration, l'autre, celles de refoulement, et l'on n'a plus besoin de clapets à siège fixe. Une disposition équivalente mais plus commode consiste à conjuguer à l'aide

d'une traverse les deux pistons, qui se meuvent dans deux corps de pompe parallèles disposées comme sur la fiq . 5, Pl. XV ; mieux encore les pompes sont étagées comme sur la fig. 6, et les pistons reçoivent d'un balancier des mouvements opposés. Telles sont, par exemple, les pompes de l'usine élévatoire du quai d'Austerlitz, à Paris (Belgrand, Les travaux souterrains de Paris, t. IV, p. 71 et atlas, Pl. VI). On peut même multiplier les pistons, comme dans la pompe Davey à trois pistons décrite dans l'Engineering, 1886, 2° seul., p. 8; celle de l'usine de Mâcon, à trois pistons commandés par les trois cy-