Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 141]

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de houille à 160 mètres. Les limites nord (Douvrin) et sud (Liévin) de la zone étaient ainsi déterminées. La Compagnie de Vicoigne commença ses recherches en juillet 1850. Le sondage de Loos, à l'ouest-nord-ouest de Lens, atteignit le terrain houiller, en septembre, à 133 mètres de profondeur, et à 144 mètres une veine de houille. La Compagnie se reporta alors vers Béthune;

trois sondages furent commencés en octobre et novembre 1850, à Petit-Sains, Nceux et Béthune (faubourg

d'Arras), qui atteignirent le terrain houiller à 145, 144 et 178 mètres, bientôt suivis de trois autres en janvier et juin 1851 et janvier 1852, à Annequin et Douvrin, qui rencontrèrent le terrain houiller à 168 et 177 mètres. Une fosse fut ouverte à Nceux au commencement de 1851. La Compagnie Quentin, devenue plus tard Compagnie

de Béthune, commençait ses explorations en novembre

et décembre 1850, par deux sondages à Annezin et à Hesdigneul ; elle en entreprit deux autres à Fouquières et Hallicourt en juillet 1851, et un cinquième à Bully décembre de la même année. Celui d'Annezin rencontra

le terrain houiller à 184 mètres ; celui d'Hesdigneul trouva, à 182 mètres, un calcaire pouvant se rapporter au calcaire carbonifère. Ce résultat fit supposer l'existence

d'un accident ou d'un crochet près de Béthune ; c'est alors que furent décidés les sondages de Fouquières et d'Hallicourt, qui atteignirent le terrain houiller à 183 et 135 mètres en septembre et août 1851, et recoupèrent des veines, Le sondage de Bully n'avait pour but que de préparer l'ouverture d'une fosse ; il atteignit le terrain houiller à 144 mètres en février 1852. Le terrain ainsi découvert par les trois Compagnies

fut partagé entre elles, ce qui donna lieu aux trois concessions de Lens, Grenay et Nceux, instituées par décrets du 15 janvier 1853. Une quatrième Compagnie s'était établie au delà de

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICH.

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICH.

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Béthune à la fin de 1851, et en février 1852 le prolongement de la zone était constaté jusqu'à 6 ou 7 kilomètres au delà d'FIallicourt par les sondages de Bruay (terrain houiller à 139'1,53) et de Lapugnoy (terrain houiller à 144 mètres). Ces points sont compris dans les concessions de Bruay et de Marles, instituées en décembre 1855.

Le terrain houiller était alors connu jusqu'à la Cla-

rence, bien au delà de Béthune ; l'accident d'Hesdigneul était franchi ;

on laissait en arrière, à une quinzaine de le premier affleurement dévonien de Marquefiles, ceux de Rebreuve et de la Comté étaient dékilomètres, passés, Pentes.

et l'on arrivait presque en face de celui

de

Les explorations ont malheureusement rencontré ensuite bien plus-de difficultés, et le bassin a été trouvé se rétrécissant de plus en plus jusqu'à Fléchinelle ; on a jusqu'à présent échoué au delà. D'un autre côté, des extensions du bassin ont été successivement constatées, soit au nord, soit au sud des concessions déjà instituées. Plus tard encore est venue la constatation d'accidents qui bordent le bassin au sud, et prolongent le terrain houiller à une distance encore inconnue au-dessous des terrains inférieurs. On doit

remarquer, par les dates des diverses explo-

rations, que plusieurs compagnies opéraient simultanément. Elles pouvaient, sans se faire concurrence, et en s'éclairant au contraire mutuellement, adopter des sections de recherche différentes, et assez éloignées les unes des autres pour qu'on pût instituer des concessions d'une importante étendue.

Part de M. du Souich dans la découverte. Les rencontrées dans les forages étaient analysées

houilles

immédiatement au fur et à mesure dans le laboratoire de. l'ingénieur, et ces analyses lui ont permis de reconnaître