Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 140]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU soma'.

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICH.

le département du Nord à l'Escarpelle, par la Compagnie de la Scarpe (M. Soyez), et le 20 mai 1847, il découvrait une première couche de houille à 158,90, puis successivement deux autres, dont une de 1'3,56 de puissance. D'autres sondages étaient entrepris par la même Compagnie, toujours dans le département du Nord, le 9 juin 1847, à la Blanche-Maison, commune d'Àuby, à 4 kilomètres au nord-ouest du précédent ; le 23 juin à Roost-

Warenden , mi N.-E. de la ligne passant par les deux premiers ; le 3 juillet à Flers, au S.-0. de la même ligne ; le premier rencontra le charbon, les deux autres constatèrent la présence du terrain houiller. La Compagnie commença alors ses recherches dans le Pas de-Calais, à Évin-Malmaison, presque sur la ligne de

ses deux premiers sondages, et y rencontra encore terrain houiller.

le

A la fin de 1847, Mme de Clercq et le sieur Mulot entreprennent deux forages à Hénin-Liétard et à Dourges (forages du Peuplier et d'Harponlieu), qui rencontrent le

terrain houiller; puis, en 1849, deux autres sondages dans les mêmes communes, qui recoupent des veines de Dès le commencement de 1848, le 'prolongement de la zone houillère était ainsi connu jusqu'à la section passant par Dourges. La Société Bigo, qui devint plus tard Société de Courrières, avait fait, entre 1845 et 1847, des recherches dans le Nord et le Pas-de-Calais, particulièrement à Liévin, à l'O.-S.-O. de Lens, où elle avait rencontré des terrains calcareux. Elle entreprit, au commencement de 1849,uPe exploration près de Courrières ; le forage y recoupa deux veines de houille à 150 et 153 mètres de profondeur. On commença alors le percement de la fosse de Courrières, puis deux sondages à Harnes et à Courcelles-lès-Lens, qui furent d'ailleurs abandonnés avant d'avoir donné des

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résultats, et trois autres dans le voisinage d'Hénin-Liétard ; deux de ceux-ci atteignirent le terrain houiller, et le troisième, placé plus au sud, rencontra un psammite, sensiblement différent des grès houillers, et paraissant

appartenir au dévonien. La limite de la zone de ce côté était ainsi trouvée.

M. du Souich avait vainement insisté auprès de la

Compagnie pour qu'elle fît une section transversale à la zone en reportant des sondages au S.-S.-0: de Courrières, de manière à explorer la partie méridionale de cette zone. Un espace considérable restait inexploré du côté de Lens. Sur les instances de l'ingénieur, un sondage fut établi à Sallan, à 2 kilomètres à l'est de Lens ; il atteignit le terrain houiller à 163 mètres, et recoupa une veine à 175 mètres.

Les sondages qui précèdent et celui de Liévin établissaient approximativement la position de la limite sud de

la zone, ce qui put servir de base à la fixation du périmètre des concessions de Dourges et de Courrières, qui furent instituées le 12 août 1852. D'autres compagnies s'établissaient en même temps à la suite de celle de Courrières du côté de l'ouest, et ne tardaient pas à obtenir des résultats importants. La Compagnie Casteleyn, devenue plus tard Compagnie de Lens, entreprit en juillet 1819 un sondage à Annay, qui rencontra le terrain houiller, en novembre, à 143',60 ; en juillet 1850, un sondage au Bois-de-Lens, qui atteignit le terrain houiller à 143 mètres et recoupa deux veines, et un autre, à Vermelles, rencontrant en octobre le terrain houiller à 150 mètres ; puis, en janvier et mai 1851, d'autres sondages à Liévin et à Douvrin, le premier sur le terrain calcarifère, le deuxième sur le terrain houiller, niais rencontrant bientôt des psammites de plus en plus calcareux; enfin, en octobre 1851, un sondage à Lens, qui recoupa le bassin houiller à 141 mètres, et une veine