Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 137]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICH.

ployé et offrir des avantages au point de vue de la rapidité des manoeuvres ; mais il présente des inconvénients assez graves, à cause des difficultés qu'on éprouve à réparer des accidents. Dans les forages à la tige, au contraire, il est rare qu'on ne puisse remédier à toutes les difficultés qui se présentent, surtout avec l'emploi du procédé d'OEynhausen, qui d'ailleurs diminue notablement la main-d'oeuvre. Ces sondages permettent en outre, dans les formations primordiales, de déterminer quelques-unes

des circonstances du gisement des couches. Aussi paraissent-ils devoir être conseillés de préférence. Quelques observations sur le prix des sondages terminent cet important travail, qui est le résultat de longues et patientes études faites par son auteur. Notice historique. - Dans une « Notice historique sur le prolongement du bassin houiller de Valenciennes dans le Pas-de-Calais », qui n'a pas été publiée, M. du Souich fait remarquer que la crainte exprimée par lui de voir le terrain houiller se morceler dans le Pas-de-Calais, entre Douai et Boulogne, en petits tronçons discontinus, a été heureusement démentie par les faits, et que, si ce bassin est, de ce côté, bordé au sud par des accidents considérables, il présente, jusqu'au delà de Béthune, un magnifique développement. Cette notice donne du reste, sur la découverte du bassin houiller du Pas-de-Calais et sur la part qu'y a prise M. du Souich , des renseignements précieux et détaillés que

nous allons résumer. P. période de recherches. - Les recherches de houille dans ce département, qui avaient été abandonnées pendant de longues années, depuis 1810, après l'insuccès deS puits de Tilloy, de Pommiers et de Monchy-le-Preux, furent reprises vers 1830 par plusieurs sociétés. Le choix de la position à donner aux puits et sondages d'exploration

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présentait d'assez grandes difficultés, par ce fait que les travaux de la grande concession d'A-niche, la dernière à l'ouest de la zone, restaient concentrés près d'Aniche et d'Auberchicourt, et laissaient du côté de Douai une étendue énorme de concession inexplorée, dans laquelle les explorateurs étrangers ne pouvaient se placer. Les choix faits furent déplorables. En 1832, un sondage est entrepris à Saint-Laurent, près d'Arras ; d'autres le sont à Vis, Tortequenne, Pelves ; on fonce même un puits sur ce dernier point. La Compagnie de Vitry fait des sondages à Vitry et à Labucquièré commune de Brébières. La Compagnie d'Esquerchin fait également des sondages à Brébières ; des explorateurs belges en entreprennent un à Fresnes-lès-Montauban. La Compagnie départementale adopte une section transversale à la direction présumée de la zone , passant par Arras ; de 1838 à 1840, sept sondages sont forés par elle sur une longueur de 13 kilomètres entre Euvry et Boiry-Becquerel ; la Société de l'Artois reprend la fosse de Monchyle-Preux, et la Société Artésienne celle de Pommiers. Un autre sondage est fait à Gouy-en-Artois, à 41"11,500 au delà d'Arras. Dans le département de la Somme même, deux sondages sont entrepris au voisinage de Doullens. Quelques autres recherches sont encore faites en dehors de la direction de la zone; un puits est ouvert à Pernes, des recherches par puits et galeries ont lieu à Lacomté

et à Beugny. Des travaux sont faits par la Compagnie des Canonniers de Lille entre Marchiennes et Lille, puis au sud de Valenciennes, où un puits est creusé ,à Villerspool ; cette Compagnie avait déjà, dès 1835, commencé à Flers,

au N.-N.-E. de Douai, un sondage qui fut aban-

donné par suite d'accident, et qui, sans cette circonstance, aurait pu donner quelques résultats utiles. Enfin le sieur arleun.d des recherches à Chemy, près de Seclin, Betigà°