Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 111]

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DES CIMENTS DE LAITIER.

172 NOTE SUR LA FABRICATION ET LES PROPRIÉTÉS

Durée du durcissement à l'eau chaude. . Briquettes tassées à la truelle id. à la massette id.

7 jours 55k,5 127"

28 jours 67',4 I 90k,4

Le tassage mécanique employé en Allemagne et en particulier dans les essais de M. Tetmajer conduirait à un accroissement de résistance encore supérieur. Nos essais n'en gardent pas moins toute leur valeur comparative. Toutes les briquettes ont été laissées dans leurs moules vingt-quatre heures à l'air humide, puis les durées et les modes de durcissement ont été 7 jours 28 100 100

»

7

»

100

»

à l'eau froide,

» »

à l'eau froide, /8 heures à l'étuve sèche à 90, à 'l'eau chaude, à l'air humide.

Sans entrer dans un tableau fastidieux des maxima et moyennes des essais sur 3 à 4 briquettes, je les ai trales duits graphiquement, et je donne ici (Pl. VII et résultats des maxima, ceux des moyennes étant identiques à la valeur absolue des ordonnées près. Les fig. 1k 8 de la PI. VII donnent, pour les huit ciments, les courbes

reliant les résistanceg à l'eau froide, en fonction du temps porté en abscisse. La Pl. VIII donne les résistances des quatre derniers modes d'essai, portées en ordonnées

sur des abscisses proportionnelles à celles de la fig. 9, PI. VII, c'est-à-dire au rapport de la chaux à la silice. Les ciments A, B, C, du laitier n° 1, mis à 1.'eau après vingt-quatre heures de prise à l'air, se sont délités immédiatement. Il en a été de même de briquettes conservées préalablement quatre jours à l'air humide. Le mélange du même laitier n° 1, avec de la chaux de Saint-Astier,

n'a pas amélioré davantage la qualité hydraulique de cette chaux. Mais à mesure que la teneur en chaux aug-

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mente, les expériences, comparables entre elles, que je viens de détailler, montrent un développement régulièrement progressif des propriétés hydraulisantes du laitier. La comparaison des séries 1 et 4; 2,7 et 5; 3, 8 et 6 1 à 8, Pl. VII, et fig 1, Pl. VIII) l'établit d'une façon indubitable, sans que cette proposition me paraisse le moins du monde devoir être mise en doute en présence d'une seule anomalie, le maximum de résistance présenté dans l'essai de sept jours à l'eau chaude (*) par le laitier n° 8 (fig. 4, Pl. VIII). Il s'agit là, non seulement d'un essai (fig.

.

de nature spéciale, mais encore d'un laitier industriel dont le caractère non moins différent des autres a été indiqué.

En ce qui concerne la teneur en alumine, la gradation n'est pas moins régulière dans les séries 1, 2, 3, puis 7 et 8, enfin 4, 5 et 6 (PI. VII, fig . 1 à 8; Pl. VIII, fig. 1), tout au moins au point de vue de la résistance sous l'eau. M. Tetmajer apporte des réserves au sujet du fendillement; les essais à l'étuve (fig 2, Pi. VIII), à l'air humide 3, Pl. VIII), montrent encore la supériorité des laitiers les plus alumineux. On peut reprocher aux expériences que j'ai entreprises de n'avoir porté que sur une durée limitée, par suite de la difficulté d'arriver par le moyen que j'ai employé, à une quantité de laitier un peu notable ; on peut également faire observer que le fendillement provient surtout des alternatives de sécheresse et d'humidité, et qu'il se produit moins dans l'air constamment humide ; que les essais à l'étuve sèche s'accom.

(fig.

pagnent d'une carbonatation plus rapide de la chaux d'addition, phénomène de sens contraire au fendillement,

au point de vue des résistances, et qui explique l'accroissement notable de ces dernières dans la fig .

(*) L'essai à l'eau chaude ne parait pas avantageux aux ciments

de laitiers; l'élévation de température active probablement la dissolution de la chaux sur laquelle le laitier n'a pas immédiatement réagi.