Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 357]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

devoir prendre, il signalait qu'on avait à créer en entier la collection de coquilles el de madrépores, nom sous lequel débuta l'importante collection d'aujourd'hui qui rivalise d'intérêt et de valeur avec la collection de minéralogie. On n'avait, en somme, à cette époque, disait Brochant de Villiers, qu'une suite de coquilles vivantes achetées à la succession Tonnelier, mort en 1818 (*) ; les fossiles se trouvaient dispersés dans les collections statistiques de la France ou dans d'autres. Lecocq, attaché plus spécialement aux collections dans ce but, dès sa sortie de l'Ecole en 1835, paraît être le premier qui ait commencé à s'occuper de la collection de paléontologie. En 1837, on signalait qu'on avait exposé dans les salles du premier étage, à la suite et au sud de la collection de minéralogie, quelque 2.000 échantillons, dans lesquels vraisemblablement étaient comprises les coquilles vivantes de feu Tonnelier. En 1839, Voltz, connu pour ses travaux de paléontologie, était venu accidentellement, appelé par Dufrénoy, travailler avec Lecocq. Ce travail, en somme, n'avança guère à raison du mauvais état de la santé de Lecocq qui, à partir de 1840, dut s'absenter à peu près constamment.

4° La collection d'échinides de Michelin; 5° La collection Deshayes, achetée pour 100.000 francs en 1867, comprenant, en outre des types figurés dans les monographies

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En réalité, on n'était pas encore sorti du chaos lorsque M. Bayle succéda à Lecocq, en 1844. Aux échantillons provenant des diverses collections non classées ou non utilisées, appartenant à l'Ecole (**) sont venues s'ajouter successivement 10 La collection de Koninck, comprenant les types figurés par de Koninck dans son premier ouvrage sur le calcaire carbonifère de Belgique, donnée, en 1846, dans des conditions relatées à la page 15 t ;

2° La collection Puzos, riche surtout en céphalopodes et renfermant un grand nombre de types étudiés et figurés par d'Orbigny, donnée en 4848; 3° Une belle série d'ossements fossiles de Saint-Prest donnée par M. de Boisvillette, en 1854; (*) Tonnelier avait été conservateur au cabinet de Sage avant d'être employé en cette qualité par l'agence des mines. Au début de l'Ecole de la Convention, il a en outre professé accidentellement un cours préparatoire de mathématiques et môme par suppléance la minéralogie. Après le départ pour Pescy, il est resté garde des collections de l'Administration des mines à la

rue de l'Université et a continué ses fonctions à l'hôtel Vendôme jusqu'a sa mort. Il a publié divers travaux de minéralogie dans le Journal des mines. (**) V. p. 582, note (**), l'état de la collection ancienne, d'après Dufréney, en 1845,

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du terrain tertiaire parisien et de ceux décrits par Deshayes

dans l'encyclopédie méthodique, une collection générale des fossiles de tous les terrains et une très belle collection de coquilles vivantes; 6' La collection Dupin, acquise en 1864, comprenant les fossiles du gault el du néocomien des environs de Saint-Florentin, dont un grand nombre d'échantillons ont été figurés par d'Orbigny dans la paléontologie française;

7° La belle collection des fossiles de Grignon, recueillie par M. Caillat, achetée en 1864; 8° Une collection du silurien de Bohême achetée à Barrande, et comprenant les crustacés, les céphalopodes, les brachiopodes, les gastropodes et les lamellibranches, collection qui sera prochainement complétée par l'adjonction des crinoïdes; 9° La collection Terquem, achetée en 1872, presque entièrement composée de fossiles du terrain urassique de la Lorraine et comprenant tous les types figurés par Terquem dans ses différents mémoires, ainsi qu'une magnifique série de foraminifères.

10° En 1873, M. de Verneuil a légué à l'Ecole des mines la magnifique collection qu'il avait réunie dans ses nombreux voyages géologiques (*)

elle comprend une collection générale des fossiles de l'Espagne, recueillie à l'appui de la carte géologique de ce pays, et les collections des fossiles paléozoïques de

la Russie, de la France, de l'Angleterre, de la Belgique, de l'Amérique, etc. 11° En 1882 a été achetée, pour 3.000 francs, une partie de la collection Élallon, comprenant principalement des fossiles des

terrains jurassique et crétacé du Jura et en particulier des cou-

ches coralligènes de Vallin; 12° En 1885, M. Ernest Javal a fait don à l'Ecole des mines de la belle collection de mammifères fossiles qu'il avait recueillie dans les phosphorites du Quercy. 13° Enfin, en 1887, Fontanes a légué une partie de sa collection comprenant les nombreux fossiles recueillis par lui dans le

bassin du Rhône, parmi lesquels il faut signaler particulière(*) V. Bai-rende, notice sur la collection de Verneuil, ;Annales des mines, 7' série, t. IV, p. 273. Tome XV, 1889.

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