Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 358]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

ment les fossiles tertiaires et une belle série du terrain juras-

rhétiennes de Scanie; enfin, M. Lacoe, de Pittston, une remarquable collection de végétaux houillers de Pennsylvanie.

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sique de Crussol.

A ces acquisitions principales, il faut ajouter un grand nombre de dons particuliers, d'une importance variable, dus à la générosité des visiteurs et des savants qui viennent travailler dans les collections.

Par le nombre et le choix des échantillons, par leur arrangement méthodique et par les commodités qu'elle offre à l'étude, cette collection, qui occupe aujourd'hui tout le second étage de l'ancien bâtiment sur une superficie de 950 mètres carrés, doit être placée au premier rang des collections similaires. On peut estimer à 260.000 francs les dépenses d'acquisition de collections faites par l'Etat et à 300.000 francs au moins la

valeur marchande des legs. En tant que collection, cette valeur s'augmente hors de toute appréciation parce qu'elle contient des échantillons uniques, des préparations de fossiles d'une beauté exceptionnelle dues à la science consommée et à l'habileté de M. Bayle, et art nombre considérable de types décrits et figurés dans les ouvrages originaux. Depuis que M. Zeiller a été attaché, Paléontologie végétale. il y a quelque douze ans, à la collection de paléontologie pour s'y occuper spécialement de la paléontologie végétale, les collections y relatives se sont développées et ont été plus exactement déterminées, plus méthodiquement classées et mieux disposées pour l'étude. En 1817-1850, l'Ecole avait reçu une partie de la collection Grser, acquise dans les conditions relatées p. 583; elle a constitué le premier noyau de la série paléophytologique. Celle-ci s'est surtout enrichie, et notamment dans ces dernières années, par des dons habituellement dus à la générosité des exploitants, qui ont répondu avec empressement aux demandes qui leur ont été faites à ce sujet; nous citerons en particulier une magnifique série d'empreintes des mines de la Grand'Combe, donnée par la compagnie concessionnaire de ces mines, et des envois considérables provenant des principales exploitations du bassin de Valenciennes.

M. l'inspecteur général du Souich a fait don à l'Ecole de la

collection recueillie par lui dans ce dernier bassin ; M. Grand' Eury a envoyé la série des formes végétales du bassin houiller de Saint-

Étienne; M. Fayol, les spécimens les plus complets de la flore houillère de Commentry; M. Nathorst, une suite d'empreintes

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Collection de géologie.

Cette collection, placée dans l'aile sud des salles du premier étage du vieux bâtiment, comprend une double collection systématique pour l'étude 1° De roches encore classées dans le système adopté par cte Chancourtois; 2° De séries méthodiques 'servant à établir la composition et les caractères des divers étages sédimentaires dans les pays qui leur servent de types. Collection de statistique départementale. Cette collection, qui occupe toutes les armoires vitrées autour

de la collection de minéralogie, remonte à l'origine même de

l'institution de l'École, comme on l'a répété bien des fois (V. no-. tamment pp. 478 et 582). Elle a été, nous l'avons dit, définitivement classée par de Chancourtois, aidé de Guyerdet; de Chancourtois s'en est tout particulièrement occupé de 1853 à 1861, après avoir élagué tous les échantillons dépourvus d'intérêt qui encombraient l'Ecole. On peut rattacher à cette collection la belle suite de marbres et pierres polies du vicomte lIéricart de Thury, acquise par l'État en 1854.

Collection des gîtes minéraux. Cette collection se lie naturellement au cours de géologie appliquée. L'idée première en remonte à Le Play, qui entendait faire rentrer cette collection dans son musée de minéralurgie dont elle devait être un des éléments (V. p. 584). De Chancourtois reprit l'idée en se plaçant plutôt sur le terrain de la géologie

pure que sur celui de la statistique ou de l'utilisation industrielle; la collection devait servir à éclairer les questions de géogénie des gîtes minéraux. M. E. Fuchs, professeur de géologie appliquée et conservateur-adjoint de la collection, s'est particulièrement occupé de la développer et de la compléter aussi largement que possible. On cherche dans cette collection à réunir les éléments faisant connaître méthodiquement les gîtes minéraux de tous les pays, les plus intéressants et les plus importants au point de vue technique ou géologique.