Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 328]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

sous les ordres immédiats du directeur, de l'administration intérieure de l'École, de la conservation des collections et modèles et de la surveillance du bureau public d'essais ». Cette décision était motivée par l'importance

semble de décisions de 1848 et 1849, rendues après les études les plus attentives et l'examen le plus approfondi, laissait, il est vrai, subsister bien peu de chose de l'organisation officielle de 1816. On paraît s'être assez peu préoccupé de ces scrupules légaux. En tous cas, l'École

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des collections et le nombre des élèves externes , nationaux

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ou étrangers. Le Conseil central des Écoles des mines devait fonction-

avait trouvé le cadre stable et complet suivant lequel

ner en cette qualité jusqu'à la réorganisation de 1856. En réalité, il n'eut guère à s'occuper d'autres matières

aurons encore à relater seront, en effet, relativement

que de celles concernant l'École de Paris, et il continua à, s'en occuper dans les mêmes conditions que jadis le conseil de l'École. Ses attributions, à cet égard, n'avaient pas été changées nonobstant la création d'un directeur ; celui-ci

notamment n'avait pas la présidence du conseil, qui ne devait lui être dévolue de droit que par le décret de 1856; jusqu'à ce décret également, le conseil continua à délibérer sur le budget annuel de l'École. Dans toutes les occasions où le Conseil central des Écoles des mines eut à s'occuper de propositions relatives

à l'École de Saint-Étienne, il s'efforça de lutter contre l'extension de plus en plus grande que les directeurs de cette École tendaient continuellement à lui donner. La commission spéciale de 1848 avait déjà développé cette idée ;

elle avait fait remarquer que l'École de Saint-

Étienne avait été détournée de sa destination primitive, qu'on prétendait y préparer des directeurs alors qu'elle avait été créée pour y former des chefs d'ateliers et des contre-maîtres ; elle avait reconnu qu'il était trop tard pour revenir sur l'état actuel des choses, mais elle avait

pensé qu'il fallait résister à toute nouvelle extension. Le Conseil central des Écoles se plut, au contraire, en toutes circonstances, à encourager Callon dans l'oeuvre qu'il poursuivait à Alais. Cette série de transformations de toute sorte poursuivies depuis 1844 et définitivement consacrées par cet en-

elle devait vivre désormais. Les modifications que nous

secondaires et, en tout cas, d'une importance bien inférieure à celles que nous venons d'indiquer.

A un système nouveau, il faut généralement des hommes nouveaux. Le personnel de l'École, en ce qui concernait les anciens cours , était relativement assez jeune ou assez nouvellement en fonctions pour qu'un changement de cette nature fût utile dans l'espèce. Toutefois Combes, tout en restant titulaire jusqu'en 1856 ,céda l'enseignement effectif de l'exploitation des mines et des machines à Callon (*) qui professa, à titre de suppléant, à partir de 1848. Quelques années après, la mort regrettable d'Ebelmen, le 30 mars 1852, amenait Rivot (*) Canon, né le 9 décembre 1815, est mort inspecteur général le 8 juin 1875. Avant de venir professer à l'École des mines de Paris, d'abord en 1848 comme suppléant de Combes, puis à partir de 1856 comme titulaire, Callon avait professé à l'École de SaintÉtienne et créé l'École des mines d'Alais. L'enseignement de

'Canon, très complet au point de vue théorique, prenait une valeur exceptionnelle, dans une école d'application, dela pratique

si brillante et si étendue de l'art des mines et des constructions que Callon faisait dans l'industrie privée. Il a occupé dans l'industrie des mines, comme directeur et comme conseil, avec une autorité incontestée, une place et un rôle auxquels bien peu pourront prétendre. Les grandes affaires ne pouvaient se fonder sans que l'avis de Callon ne _Mt jugé nécessaire. Son double cours a été publié de 1873 à 1875, en deux volumes pour chacune des parties, et il est immédiatement devenu classique.

M. Jacqmin a consacré à Canon, dans les Annales des mines

de 1875, une notice étendue qui fait bien ressortir sa vie si utilement occupée.