Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 312]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS. 582 (16.250 échantillons en 1845) (*), collections géologiques 1,4

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de la France (16.400 échantillons en armoires et 11.400 en tiroirs) et étrangères (27.000 échantillons) ; collection géelogique pour l'étude (4.020 échantillons). La collection de paléontologie fut celle dont le classement a été le plus tardif, non pas tant que les éléments manquassent dès cette époque, mais le classement était à peine ébauché (**) et il ne devait commencer à devenir vivement recommandé cet achat. Lorsque l'administration se décida à cette acquisition, à la mort du marquis, la collection fut expertisée par Cordier, de Bonnard et D u frén oy, assistés de l'expert

Roussel, qui convinrent des prix suivants 14.576 minéraux à. 4.3'79 roches

25 meubles et modèles

78.055f 2.239 2.010

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82.304e » t!

Estimation de 25 p. 100 en plus pour les minéraux en collection

19513f,75 101. 817f,75

En 1807 le marquis de Drée avait déjà cédé à l'École une série d'environ 500 échantillons provenant de la collection des produits volcaniques réunis par Dolomieu. Il a été publié en 1811 et 1811 deux catalogues dé cette collection célèbre. Le premier donnait une description détaillée, avec planches, des pierres fines taillées et gravées et des meubles d'art qui en faisaient partie. L'achat fait par l'Etat en 1815 ne comprenait pas ces trois parties de la collection qui firent l'objet de ventes distinctes. (*) Ces collections statistiques ont joué de tout temps un rôle extrêmement important dans le musée de l'École. Dès l'origine, en .1794, nous avons signalé les préoccupations et les soins de l'agence pour en réunir les éléments. De Chancourtois, secondé par Guyerdet, aide aux collections, s'attacha particulièrement à les ranger et amena finalement la collection de statistique départementale, suivant le nom qui lui a été donnée, dans l'état de classement méthodique et systématique par département qui en fait aujourd'hui le mérite et la valeur. Le travail de de Chancourtois était sensiblement terminé en 1864. (*) D'après un rapport de Dufrénoy de 1845, l'École possédait à cette date : une collection de fossiles de 29.131 coquilles fossiles,

NOTICE HISTORIQUE.

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sérieux que lorsque, en 1844, M. Bayle fut attaché à ce service en remplacement de Lecocq. Quelque temps après,

en 1846, Dufrénoy était assez heureux pour obtenir, en faveur de la collection naissante, la cession gratuite de la collection des fossiles houillers de Koninck, si précieuse pour ses types sinon pour sa quantité (*), et, en 1848, de la collection Puzos, riche surtout en céphalopodes et renfermant un grand nombre de types étudiés et figurés par d'Orbigny. L'École des mines fut, en outre. admise à participer, avec le Muséum, au partage de la collection de plantes fossiles de Grser, achetée au prix de 12.000 francs, en vertu de la loi du 8 août 1847 (**). A partir de 1840, Le Play, nommé professeur de métal-

lurgie, s'occupa de la constitution d'une collection métallurgique, qui avait été à peine ébauchée par ses prédé111 poissons, 120 végétaux, et une collection de coquilles vivantes

de 10.040 coquilles; mais le tout en tiroirs, sinon même entassé sans aucun ordre. V. Sur les origines de la collection de paléontologie, Annexes, p. 671.

(*) De Koninck, étant venu visiter la collection de l'École, avait

promis à Dufrénoy de lui envoyer ses doubles; revenu en Belgique, de Koninck écrivit que, réflexion faite, il ne trouvait pas ses doubles dignes de l'Ecole des mines et qu'il envoyait sa collection même de types; grand embarras de Dufrénoy, confus de recevoir en cadeau une collection dont de Verneuil avait offert 10.000 francs ; aussi, sur sa proposition, le Conseil de l'École

demanda-t-il que de Koninck reçut la décoration de la Légion d'honneur en reconnaissance de son cadeau; ce qui fut fait par ordonnance du roi du 27 décembre 1846. La collection donnée par de Koninck comprenait 1.400 échantillons formant 434 espèces dont 260 nouvelles. (**) Grser était directeur des mines d'Eschweiler près Aix-laChapelle; sa collection comprenait spécialement des suites de végétaux fossiles du bassin houiller de la Wurm. C'est surtout dans ces dernières années, grâce à M. Z.eiller, que les collections de végétaux fossiles de l'Ecole ont pris l'importance due à cette branche de la science, et que, après avoir été enrichies surtout par les dons des exploitants, elles sont arrivées

à être méthodiquement classées.