Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 311]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIOUE.

succéda à de Dufrénoy qui, au premier janvier 1837, être associé depuis Lefroy, après avoir commencé à lui fait sentir son inspecteur-adjoint et avoir 1834 comme nommé officielinfluence dès cette époque. Avant d'être était arrivé à en lement directeur en 1848, Dufrénoy On s'est plu à faire exercer réellement les attributions. transformations qui remonter à Dufrénoy l'honneur des de la Restauration ont amené le modeste établissement aujourd'hui; ces appréciations qu'il occupe

de l'Ecole subirent à la suite de l'achat de l'hôtel Vendôme en 1837; la transformation des laboratoires mis en service en 1844 permettait de doubler l'effectif des élèves qui put être de 44 à 50, et par suite permettait d'accroître notablement le nombre des élèves externes qui venaient de plus en plus nombreux frapper à la porte

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à la situation le verra par ce que sont parfaitement exactes, comme on nous aurons à faire connaître ; mais il ne faudrait cepenplus modestes, dant pas oublier les services, à coup sûr notamment par l'avaient précédé, et rendus par ceux qui difficiles. C'est Lefroy, au milieu de circonstances assez préparé avant lui que parce que le terrain avait été bien Dufrénoy put réussir comme il l'a fait. successives que l'École va subir Les transformations et par l'action dans toutes ses branches sous l'influence dirigeant et que nous avons maindu nouveau personnel le voir, les tenant à relater se relient intimement, on va unes aux autres. les bâtiments Nous avons déjà dit les modifications que

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de l'École. Cette augmentation du nombre des élèves devait, de son côté, concourir à amener la transformation

du système de la scolarité et indirectement par suite la modification des programmes de l'enseignement. L'accroissement des bâtiments permit, d'autre part, de donner aux diverses collections le développement méthodique qu'elles n'avaient pu prendre jusqu'alors. La collection de minéralogie qui, par des accroissements successifs (A), s'élevait déjà, en 1845, à quelque 6.000 échan-

tillons exposés dans les tables horizontales des salles du premier étage, s'augmenta de la riche collection du marquis de Drée, comprenant près de 20.000 échantillons (**), acquise en vertu de la loi du 30 juin 1845 au prix de 110.000 francs (k"). En dehors de la collection de minéralogie, on disposa dans les armoires, vitrées les collections suivantes : collection statistique de la France (*) V. aux annexes les renseignements historiques sur les col-

10.000 francs d'entretien des bâtiments. faudrait déduire quelquerapprocher, avec le tableau qui suit, le

Il faut de ces budgets qui leur correspondent, nombre des élèves des cours spéciaux faite des élèves des cours préparatoires simple mention étant ÉLÈVES ANNÉES

ingé-

nieurs

F BAIS

ÉLÈVES

externes

TOTAL

600' 730

1821

10

10

20

.839

17

91(1)

1818

19

12 15

31)2)

813

36

19 (3)

1.517

70

80 (4)

1.967

1856 4889

13 10

OBSERVATIONS

éCvre

lections.

(**) La moitié environ de la collection de Drée fut donnée à divers établissements à raison des doubles qui se trouvaient dans les collections de l'École des mines. (***) Le marquis de Drée était le beau-frère de Dolomieu ; il avait

recueilli les collections du célèbre géologue et notamment une collection de roches et pierres de 1.800 échantillons, et l'autre de produits volcaniques de 4.600 échantillons réunis par Dolomieu lui-même. Le marquis de Drée s'était occupé avec passion, pendant

(1) il y avait en plus 5 étrangers. (2) En plus : 4 étrangers et 5 élèves aux cours préparatoires. (3) En plus : 7 étrangers et 5 éléves en préparatoire. (4) En plus: 18 etrangers et 49 élèves en préparatoire.

quarante ans, à rassembler des échantillons minéralogiques de choix et surtout très caractérisés au point de vue cristallographique. Dès 1810, il avait offert de vendre à l'administration sa collection qui comptait déjà, à cette époque, 13.750 échantillons dont 6.300 de minéralogie pure, non compris les pierres précieuses taillées

et gravées; le conseil général des mines avait, à cette époque,