Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 310]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE>,

toutes mêmes une industrie nouvelle, allait entraîner dans chaque les industries des modifications profondes, forçant district, à peine de disparaître, de renoncer aux traditions desquels il avait pu ou aux routines, sous le bénéfice et le contraignant de se mettre en

jusqu'à la réorganisation de 1856 une part dans l'administration, plus importante, en droit tout au moins, qu'il ne l'a aujourd'hui ; il continua en effet jusqu'à cette date à délibérer le budget annuel (*). Cet effacement relatif du conseil se lia, il est vrai, à l'action plus directe et à l'importance plus grande que les fonctions d'inspecteur allaient prendre entre les mains

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vivre dans le passé, situation de lutter avec les autres sur un marché qui s'élargissait de plus en plus. à tous Toute la durée du gouvernement de Juillet fut l'École des mines, telle que la les points de vue, pour période laissait le gouvernement de la Restauration, .une fude transformations successives dont les résultats ne régime suirent définitivement constitués que sous le vant. Ces transformations commencèrent par le renouvellele départ des ment du personnel dirigeant et, d'abord, par avait dont la présence continue inspecteurs généraux

principalement contribué à donner au conseil et à l'École, les vues et les depuis 1794, cette persistance dans idées, qui, singulièrement féconde aux débuts, pouvait

En 1832,, à la longue nuire aux progrès de l'institution. 38 ans Lamont se retiraient i après Lelièvre et Gillet de leur collègue d'administration, en même temps que Duhamel. À partir de cette époque le conseil, par suite peut-être d'un changement plus fréquent dans ses membres, ne parait phis avoir eu dans l'administration de l'École .un rôle aussi direct et une action aussi immé-

diate que par le passé. Il était du reste devenu plus

six, nombreux, l'ordonnance du 29 août 1834 ayant fixé à inspecteurs généraux qui au lieu de trois, le nombre des dehors des professeurs et de devaient en faire partie en néanmoins l'inspecteur de l'École (1. Le conseil conserva

(') Si, à partir de 1832, le conseil, par suite du changement paraît plus fréquent de ses membres, devenus plus nombreux, ne souci unité de composition et, par suite, ce plus présenter cette il y a lieu de redes traditions, qui le caractérisaient auparavant,

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marquer que la présidence en resta confiée à Cordier jusqu'à ce flue la réorganisation par le décret de 1856 la fit passer au directeur de l'École. Depuis 1832 également, Cordier présida le conseil général des mines ; il conserva cette présidence jusqu'à sa mort, survenue le 30 mars 1861 ; né le 31 mars 17'7'7, il était alors âgé de 84 ans. Cordier, qui avait été pair de France sous le gouvernement de Juillet, était, en outre, administrateur-directeur du Muséum. avait succédé en 1819 à Faujas de Saint-Fond dans la chaire de géologie de cet établissement, et à Haüy à l'Académie des sciences en 1823. Cordier avait été, avec Brochant de Villiers, de cette seule fournée

de 40 élèves, plus tard réduite à 20, qui était entrée en 1794 à l'École des mines de la Convention.

(*) Le premier budget régulièrement délibéré en conseil, celui de 1817, se montait à 7.000 francs; en fait on dépensa 8.723;33; il est vrai qu'il n'y avait que deux élèves. En 1821, le budget ne s'élevait encore qu'a 12.000 francs, et à la fin du gouvernement de la Restauration à 17.250 francs. En 1839, après l'achat tel Vendôme, il avait dît être porté à 21.142 francs; le de l'hôbudget du gouvernement de Juillet, relatif à l'année 1848,dernier été arrêté à 28.680 francs. Le dernier budget délibéré avait par le conseil, relatif à l'année 1856, était de 74.332f dont : pour le matériel 48.632' « personnel Dans ce budget [n'était pas compris l'entretien des 25.700 qui restait à la charge des bâtiments civils. Dans tous bâtiments le personnel porté au budget de l'École doit d'ailleurs ces budgets des professeurs étrangers au corps des mines et des s'entendre employés et gens de service. dernier terme de comparaison, le budget de 1889 est

de

157.366'

dont : pour le matériel 75.166f I « personnel 82.200 Pour le rendre comparable au dernier des budgets précités, il en