Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 299]

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NOTICE HISTORIQUE.

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

commença à fonctionner sous un régime de fait comme

et de géologie (*) disposent également, au-dessous de

dans son court passage au Petit-Luxembourg. On continuait_

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la collection de paléontologie, de tout le premier étage

de l'ancien bâtiment en façade sur le jardin; les deux collections furent reliées l'une à l'autre par un escalier intérieur spécial.

Les nouveaux laboratoires ont été installés dans un bâtiment spécial construit, à cet effet, à l'angle nordouest du massif des constructions de l'École, du côté du Luxembourg (**). Ils offrent aux élèves 32 places. Outre les laboratoires des élèves et leurs dépendances, ce bâtiment contient également, au premier étage, le bureau

d'essais et un amphithéâtre pour les leçons; à l'étage au-dessus, du côté du Luxembourg, sont les laboratoires des professeurs, et, du côté du boulevard Saint-Michel, les salles de dessin pour les élèves. § 3.

L'École des mines sous le gouvernement de la Restauration. Lorsqu'en 1815 l'École s'établit à l'hôtel Vendôme,

le régime de Moutiers, ou, ce qui serait plus exact, on reprenait les traditions de l'École de la rue de l'Université. Un an seulement après l'installation à l'hôtel -Vendôme, le régime et le fonctionnement de l'École furent légalement et définitivement fixés par l'ordonnance du 5 décembre 1816, complétée par les deux arrêtés ministériels des 6 décembre 1816 et 3 juin 1817, portant règlement, le premier pour les élèves ingénieurs, et l'autre pour les élèves externes (*). Désireux de renouer les traditions du passé, en allant au delà et par-dessus la Révolution, le gouvernement de la Restauration, dans l'article ler de l'ordonnance du 5 décembre 1816, semblait représenter l'École « rétablie à Paris » comme la continuation immédiate de celle « créée par l'arrêt du conseil d'État du roi du 19 mars 1783 » (**). C'était en réalité faire beaucoup d'honneur (") Ces trois documents se trouvent dans : Lainé Fleury, Re-

elle

teur devaient être logés dans le bâtiment spécial, portant le n° 64,

élevé sur le boulevard à l'extrémité sud des constructions

de

l'École. Mais ce bâtiment a reçu une autre destination; il sert en partie au service de la carte géologique détaillée de la France et en partie au logement d'employés du Sénat. (*) Voir sur l'origine et le développement de ces collections les notices spéciales placées aux annexes. (*°) Les nouveaux laboratoires ont été décrits et figurés (Encyclopédie chimique de Fremy, t. I'", (0' fascicule; et Annales des Mines, 70 série, t. XX, p. 535), par M. Ad. Carnot, inspecteur de l'École des mines, aujourd'hui chargé de leur surveillance à titre de professeur de docimasie. M. Ad. Carnot, dans cet article, qui a été publié à part, donne d'intéressants renseignements historiques et statistiques tant sur les laboratoires des élèves que sur le bureau d'essais de l'École; il fournit aussi des indications sur les Berthier, Ehelmen et Rivot, qui se sont successivement succédé depuis 1815 dans la chaire qu'il occupe aujourd'hui.

cueil des lois, décrets et ordonnances, etc., t. II, p. 491 et suiv. (**) Avant de statuer définitivement sur le sort de l'École des mines de Paris, le gouvernement de la Restauration avait créé, par ordonnance du 2 août 1816, une École de mineurs à Saint-Étienne;

le préambule de cette ordonnance la motiva sur « l'urgence de remplacer les écoles pratiques des mines établies à Pesey et Geislautern. » Mais cette Ecole de mineurs, suivant la qualification que lui donne l'ordonnance, devait correspondre, dans l'esdestination que celle de prit de ses fondateurs, à une autredevait rester une école de l'École des mines de Paris. Celle-ci haut enseignement pour les membres du corps des mines et pour les jeunes gens destinés à devenir « directeurs d'exploitations et d'usines », comme le dit l'article 25 de l'ordonnance du 5 décembre 1816 sur l'École des mines de Paris. Celle-là devait être une école professionnelle pour les agents inférieurs, « pour les jeunes gens qui se destinent à l'exploitation et aux travaux des mines », suivant les termes de l'article l'r de l'ordonnance du 2 août 1816 relative à l'École de Saint-Étienne. On sait que,

dès le début, sous l'influence de Beaunier, son premier directeur, et plus encore sous celle de ses successeurs, cette École a de plus