Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 298]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

ratoire ; les salles d'étude et de dessin étaient en face

maison située en face, rue d'Enfer, n° 13, où furent établis des laboratoires provisoires.

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dans l'autre aile. Les constructions se firent successivement, d'abord a raison de nécessités budgétaires qui forçaient à les ré-

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Commencées en 1861, les nouvelles constructions, telles qu'on peut les voir aujourd'hui et que les représente suffi-

partir sur plusieurs exercices, puis de façon à ne pas

samment le dessin de la planche VII, furent terminées

interrompre les études ; on se bornait à déplacer les salles de travail suivant l'état des constructions. Le bâtiment des laboratoires, qui fut le premier entre-

en 1866.

pris, était terminé pour l'année scolaire 1844-1845. On construisit ensuite successivement le pavillon nord, à l'extrémité du bâtiment principal, le pavillon sud à l'autre extrémité et enfin l'aile transversale sud. Vers 1852, les constructions proprement dites étaient terminées et il ne restait que des travaux d'appropriation intérieure, installation des collections, etc.

La dessin de la planche VI représente l'état

de

l'Ecole des mines à la suite de cette première transformation.

A peine était-elle achevée, tout était à recommencer en 1860 par suite du percement projeté du boulevard Saint-Michel ; les deux ailes transversales étaient coupées vers leur milieu légèrement en biais ; le sol de la nouvelle voie se trouvait en outre sensiblement en contrebas de celui de l'ancienne rue. Les nouveaux travaux de

l'École furent quelque peu retardés par la remise, qui était nécessaire, au nord, de terrains appartenant au Sénat. L'importance des travaux (*), la rapidité relative avec laquelle ils devaient être menés, le nombre d'élèves

alors présents à l'École, tout concourait pour qu'il fût impossible, comme jadis, de déplacer successivement, au

cours des constructions, et suivant leur état, les salles destinées à l'instruction. La Préfecture de la Seine remit donc à l'École, pendant la période des constructions, une (") Le devis des constructions projetées montait à 1.200.000 fr.

Depuis, il n'a plus été fait à l'École que de simples appropriations intérieures, des changements de destination de diverses pièces. Les deux principaux ont consisté, de 1876 à 1879, dans l'extension des salles attribuées à la collection de paléontologie (*), et, un peu plus tard, dans la transformation en salles couvertes pour les collections de modèles ('), des deux petites cours surélevées,

situées sur le boulevard de part et d'autre de l'entrée principale.

La collection de paléontologie, à la suite de ces dernières transformations, a pu disposer de tout le second étage de l'ancien bâtiment principal donnant sur le jardin ; elle s'est étendue au sud (***) dans les pièces antérieurement dévolues aux logements de l'inspecteur et du directeur ;

ces logements ont été reportés dans le bâtiment neuf en façade sur le boulevard, au nord de l'ensemble des constructions de l'École (**'). Les collections de minéralogie (*) Voir sur l'origine et les développements de la collection de paléontologie la notice spéciale placée aux annexes.

L'extension des collections de paléontologie dans tout le second étage de l'ancien bâtiment de l'École adonné lieu, en 1876, à de nombreuses discussions dont l'écho a retenti jusque dans le Parlement. Gambetta avait mis son influence à la réussite de ce plan dont il entretint la Chambre des députés dans la séance du 1" décembre 4876 (Journal officiel du 2, p. 8926, col. 2 et 3). (**) Les modèles placés dans ces nouvelles salles proviennent presque tous de modèles qui avaient figuré à l'Exposition universelle de 1878 et qui ont été donnés à l'École par les exposants. (**) Ces travaux d'aménagement de la collection de paléontologie ont coûte 350.000 francs. Dans le plan primitif dressé en 1860, le directeur et l'inspec-