Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 31]

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

exemples que nous venons de donner, nous n'avons indiqué en a,,, qu'une station plus ou moins longue du thermomètre, tandis que, dans les expériences de M. Barrett, la température (du moins pour certains échantillons) se relevait spontanément d'une façon appréciable à l'oeil; cette différence nous parait être sans importance et nous avons souvent aussi constaté la récalescence proprea été le point de départ des recherches ultérieures de MM. Barrett, Norris, Nouel. Nous reproduisons, fig. 4, pl. III, les intéressantes figures données par M. Norris. Ces figures représentent,

convenablement amplifiés, les mouvements de l'extrémité libre d'un fil d'acier suspendu, pendant le chauffage et le refroidissement à partir des états suivants Fil du commerce, premier chauffage. Fil du commerce, deuxième chauffage. 3.' Fil refroidi rapidement à l'air. 4. Fil trempé à l'eau. 5. Fil recuit et abandonné à un refroidissement très lent. Outre les crochets de Core, les diagrammes montrent généralement, après refroidissement complet, un allongement ou un retrait permanent.

En comparant I et 2, on trouve que l'écart entre les

phéno-

mènes inverses, au chauffage et au refroidissement, est plus grand

à la deuxième opération qu'il la première; en même temps, dilatation totale est moindre. Le diagramme 5 (chauffage) montre un double crochet. M. Norris distingue, pendant le chauffage, une cause de tation et deux causes de contraction.

la

I° Dilatation dite dynamique, celle que présentent tous

ment dite ; pour le même acier, on peut avoir indifféremment récalescence, station ou simple ralentissement, sui-

vant les vitesses relatives du refroidissement et de la réaction qui dégage de la chaleur ; la réaction est ellemême plus ou moins rapide selon qu'elle a été plus ou moins retardée ; ces phénomènes sont analogues à ceux de la surfusion.

On sait par les travaux de M. Brinell que la récalescence est produite, au moins en partie, par la transformation du carbone de trempe en carbone de recuit. Comme le carbone de recuit est combiné au fer et que le

carbone de trempe ne l'est probablement pas, on peut dire, si les idées que nous avons émises antérieurement sont exactes (*), que la récalescence est due à la chaleur dégagée par la combinaison du carbone avec le fer, et, réciproquement, le phénomène inverse ac représenterait la dissociation du carbure de fer stable aux températures inférieures.

Les expériences ci-dessus décrites nous paraissent confirmer cette manière de voir. En effet, une réaction chimique réversible qui dégage de la chaleur est généralement une combinaison. Si, comme le voudrait la théorie de Caron, la récalescence représentait la décomposition

dilales

corps chauffés; 2° Contraction permanente de chauffage, due à un phénomène de clécristallisation ; 30 Contraction temporaire, due à l'abaissement de température qui résulte de l'absorption de chaleur correspondant à la contraction permanente. Le refroidissement donnerait lieu aux phénomènes inverses. Le double crochet du diagramme 5 serait dît à la dissociation,

d'un carbure de fer stable aux températures

élevées, ce carbure serait constitué avec absorption de chaleur et appartiendrait à la classe des explosifs : la perturbation a, ne serait pas réversible. Mais, dira-t-on, s'il est vrai que la récalescence représente une combinaison chimique, il n'est nullement certain que cette combinaison se fasse entre le fer libre et le carbone libre plutôt qu'entre le fer et un autre carbure préexistant plus carburé. Cela est en effet possible ; mais si la combinaison de ce carbure supposé avec un excès

pendant le refroidissement très lent, du fer et du carbone; de sorte que, pendant le Chauffage subséquent, le premier crochet correspondrait à la décristallisation du fer et le second à la recombinaison du fer et du carbone.

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(*) Théorie cellulaire, p. 6L Tome XIV, 1888.