Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 27]

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

dépassé les expériences qualitatives ; ils ont constaté que toutes les propriétés des fers et des aciers subissent des modifications plus ou moins brusques, pendant le chauffage et le refroidissement, à certaines températures critiques ; mais, sauf quelques exceptions, ils n'ont défini

exactement ni ces températures, ni les échantillons sur

ÉTUDES MÉTALLURGIDUES.

profit les progrès récents apportés par M. H. Le Chatelier à l'usage des couples thermo-électriques (*). Le couple de M. Le Chatelier est composé d'un fil de platine rhodié à 10 p. 100 de rhodium et d'un fil de platine pur fondu. Les forces électromotrices sont mesurées an moyen du galvanomètre apériodique à miroir de MM. De-

lesquels ils opéraient ; de sorte qu'il est encore impossible de faire la synthèse complète de leurs travaux. Nous nous contenterons donc, chemin faisant, de. signaler les points de contact entre les résultats de nos prédécesseurs et les nôtres, toutes les fois que la comparaison pourra se faire utilement. Nos expériences, commencées au laboratoire de M. H.

prez et d'.A.rsonval.

Le Chatelier, à l'École des mines, ont été terminées au

tangente.

laboratoire de M. Troost, à la Sorbonne, et nous prions les professeurs qui ont bien voulu nous donner l'hospitalité

d'agréer l'expression de notre vive reconnaissance. Nous devons aussi des remerciements à MM. Clémandot, Jordan, Brustlein et Ledeboer qui nous ont gracieusement

fourni des échantillons qu'il eût été impossible de trouver

dans le commerce sous la forme convenable et dont la préparation présentait quelquefois de réelles difficultés.

Méthode expérimentale.

Nous nous sommes

proposé de suivre la marche du refroidissement ou de l'échauffement pour des échantillons convenablement choisis et de mesurer le plus exactement possible les temps nécessaires pour que la température s'élève ou s'abaisse d'un, certain nombre de degrés ; tout dégagement ou toute absorption de chaleur, résultat d'un changement

physique ou d'une réaction chimique, devait se traduire par un ralentissement ou une accélération anormale dans la marche du thermomètre.. Pour la mesure des températures, nous avons mis à

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Pour transformer les forces électromotrices en degrés centigrades, nous avons trouvé, en utilisant les chiffres mêmes de M. Le Chatelier, que les déviations à lues sur l'échelle du galvanomètre pouvaient être convenablement représentées en fonction des températures ordinaires par

la combinaison d'une parabole et d'une ligne droite On construit la parabole en transportant dans la formule générale

a (1, t0 b (12, Po) (oit t, et t sont les températures des soudures, a et b des coefficients numériques), les valeurs de A et de t correspondant aux points d'ébullition du mercure et du sélénium.

On mène ensuite une tangente à la parabole par le point fixe correspondant à, la solidification du sulfate de potasse (1015 degrés). Le point de contact est à 579 degrés.

La parabole et la ligne droite servent à calculer les températures respectivement au-dessous et au-dessus de 579 degrés. Les formules générales une fois établies, il suffit, pour graduer un galvanomètre donné ou pour corriger la graduation, si la sensibilité du galvanomètre ne reste pas constante, de prendre un seul point fixe, soit la solidi(*) Journal de physique, t. VI (2' série), janvier 1887 et Génie civil du 5 mars 1887.