Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 28]

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

fication du sulfate de potasse recommandée par M. Le Chatelier. Les déviations qui correspondent à une même température de la soudure chaude restent en effet proportionnelles entre elles dans toutes les échelles, la température de la soudure froide demeurant la même.

tube C plein de chlorure de calcium et terminé en pointe

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Le temps que met le thermomètre, pendant le chauffage

ou le refroidissement d'un échantillon, à monter ou à descendre d'une division de l'échelle (I millimètre), a été enregistré au moyen d'un dérouleur de télégraphe Morse ou d'un cylindre tournant mû par une petite machine électrique actionnée elle-même par une pile de Clamond. L'erreur maxima est d'environ 5 p. 100. Tous les métaux examinés ont été pris sous forme de tiges rondes ou carrées de 5 à 7 millimètres de diamètre ou de côté, longues de 60 centimètres environ, forgées ou coulées selon la nature du métal. À l'une des extrémités de la tige F, on pratiquait, à la

lime sur les fers et les aciers, à la meule sur les

fontes, un petit logement de forme convenable pour le couple (fig. 1, Pl. III). Un bout F' du même métal, long de 3 à 4 centimètres et préparé de la même manière, était rapporté sur le couple mis en place, de sorte que la soudure se trouvait serrée entre les baguettes F et F'; et on ficelait solidement le tout avec du fil de fer (fig. 2, Pl. III). La fig. 3, Pl. III, est un croquis schématique de toute l'installation vue en plan. La tige F est introduite dans un tube en porcelaine vernissée de telle façon que la soudure vienne au centre du four S (four Leclerq et Forquignon ou tout autre analogue). Les fils de platine et de platine rhodié sont isolés par des tuyaux de pipe de la baguette métallique.

Le tube de porcelaine est fermé à ses deux bouts -

par des bouchons de liège qui laissent passer à frottement dur : l'un la tige F et les fils du couple, l'autre un

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effilée.

Les extrémités des fils, soudées aux conducteurs en cuivre, sont engagées dans deux tubes à essais remplis d'alcool et plongés dans un bain d'eau E; la température de ce bain est celle de la soudure froide. G représente le galvanomètre avec son miroir m, L la lampe, R la règle graduée en celluloïd avec son réflecteur M; la ligne ponctuée LMmn figure le trajet d'un rayon lumineux envoyé par la lampe en M et réfléchi de M en m et de m sur l'échelle.

On doit se réserver, au moyen d'un dispositif convenable, la facilité de fermer le circuit quelque part entre a et b, de façon à faire passer le courant en dehors du galvanomètre et à vérifier le zéro. Le tube de porcelaine, dans l'intérieur duquel on laissait se refroidir ou s'échauffer la tige métallique, est resté plein d'air dans toutes les expériences ; la température s'élevant, une partie de cet air s'échappait par la pointe de C et la petite quantité d'oxygène demeurant dans le

tube au rouge formait une mince couche d'oxyde à la surface de l'acier ; la circulation de l'air ne pouvant se faire par la pointe effilée, on a pu soumettre la même tige à un assez grand nombre d'opérations sans apercevoir de modifications notables dans ses propriétés. Pour représenter graphiquement les résultats des ex-

périences, nous avons pris pour abscisses les températures et, pour ordonnées, les temps compris entre les passages de l'index sur deux divisions successives de l'échelle. Ces divisions sont figurées sur les planches par les ordonnées des températures correspondantes et le point représentant le temps écoulé entre deux passages est placé au milieu de l'intervalle. Une station du ther-

momètre se traduit donc par une pointe aiguë et un ralentissement par un renflement de la courbe, renflement