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Nous rappelons, en peu de mots, celles de nos conclusions antérieures que nous nous proposons de contrôler et de préciser ici par de nouvelles expériences.
Le carbone des fers de commerce, des aciers et des fontes blanches, ordinairement et indifféremment appelé carbone combiné ou dissous, peut se trouver sous deux
formes différentes qui coexistent le plus souvent, bien qu'en proportions relatives très variables 1° Le carbone de recuit, qui domine dans l'acier refroidi
lentement à partir du rouge ou d'une température supérieure, en y formant un ou plusieurs composés probablement définis et mécaniquement mélangés au fer 2° Le carbone de trempe, vraisemblablement dissous dans le fer, mais non combiné à lui sous forme de composés définis, combiné peut-être h l'azote et surtout à l'hydrogène occlus, dominant dans les fontes blanches et dans les aciers trempés et réparti dans la masse métallique avec une uniformité relative. La ,transformation du carbone de recuit en carbone de trempe se fait par la dissociation au rouge du carbure de fer et, réciproquement, le carbone de trempe revient à l'état de carbone de recuit pendant le refroidissement lent, Mais, si le refroidissement est suffisamment rapide et la
teneur en carbone assez élevée, une fraction plus ou moins importante du carbone de trempe échappe à la combinaison et reste, spécialement dans les aciers trempés
et les fontes blanches, sous la même forme prise aux températures élevées. D'autre part, le fer peut exister sous deux états moléculaires distincts au moins, a. et La variété cx, malléable, domine dans les aciers refroidis lentement à partir du rouge et d'autant plus exclusivement
que ces métaux s'approchent davantage du fer pur. La variété Ç, dure et cassante, se forme 1° Artificiellement, par l'action de toute pression mé-
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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.
canique appliquée au-dessous du rouge très sombre et produisant une déformation permanente ; 2° Spontanément, à une certaine température critique restée indéterminée. Mais la modification inverse ne se produit pas ou ne se produit pas complètement pendant le refroidissement brusque et en présence de certains corps étrangers : carbone, manganèse, tungstène. La plupart des propriétés d'un métal donné dépendent .
enfin
1° Des proportions relatives de fer cc et de fer qu'il contient actuellement, proportions qui dépendent elles-
mêmes de la composition chimique du métal et des conditions physiques auxquelles il a été antérieurement soumis ;
2° De la présence, de la nature, de la proportion et de la distribution des substances étrangères interposées.
Ce nouveau travail a été entrepris : d'abord, pour vérifier, préciser, compléter et, au besoin, rectifier les conclusions ci-dessus qui reposaient encore, à l'époque où nous les avons prises, sur des données en partie insuffisantes ; ensuite, pour tâcher de relier entre elles les recherches étrangères sur les mêmes questions. Ces recherches, clairsemées à l'origine, tendent à devenir de jour en jour plus nombreuses et plus universelles ; nous en donnerons plus loin, pour ces vingt dernières années, une liste déjà longue et qui n'a pas cependant la prétention d'être absolument complète ; car les notes intéressantes sont éparses dans les nombreux périodiques des sciences et des industries les phis diverses. Mais il n'entre pas dans notre programme actuel d'en faire ici une analyse qui serait déjà volumineuse et souvent encore
confuse (*) La plupart des auteurs n'ont pas, en effet, (*) Nous avons résumé ailleurs une partie de ces travaux (inc. cit.). Voir aussi un article de M. Ledeboer : Lumière électrique, 7 janvier 1888.