Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 343]

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suite, comme les axes de ces deux chaînes et comme la ligne médiane du cours du Sacramento qui les sépare, savoir : N.3100,

L'une de ces zones comprend les gîtes situés entre le versant occidental de la Sierra Nevada et des Coast Range, c'est-à-dire h plupart des gîtes de la Californie; l'autre embrasse ceux qui sont

placés sur le versant oriental de la Sierra Nevada. I.

Gîtes de la mine des Coast Range (Californie).

A. Lac de Borax. C'est le premier gîte de borax que l'on ait exploité en Californie. Il a été découvert en 1856 par le D0 J.-A. Veatch, et jusqu'en 1866 il a été l'objet d'une exploitation fructueuse. Sa superficie est variable avec les saisons, car il ne reçoit aucun cours d'eau, et n'est alimenté que par les eaux atmosphériques, peu abondantes dans la région. Il est situé à l'extrémité S.O.- du lac Clear, dont il n'est séparé que par une colline formée de débris d'obsidienne et de roches ponceuses. En face, 'a l'extrémité S.-E. du lac, se trouve une colline de 30 mètres de hauteur, de 600 mètres de longueur et de 300 mètres de large, formée de laves trachytiques, décomposées

et métamorphosées par les nombreuses émanations

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BULLETIN.

BULLETIN.

sulfata-

riennes qui se sont fait jour à travers les fissures de la roche. Primitivement, cette colline était couverte d'une croûte épaisse de soufre natif d'où le nom de Sulphur bank qui lui avait été donné par le D Veatch. Ce n'est qu'en 1874 que l'on s'aperçut que, dans la profondeur, le cinabre était associé au soufre et fai. sait de cette colline un gîte de mercure extrêmement précieux. Aujourd'hui Sulphur bank est une des mines de mercure !es plus importantes de l'État de Californie et on l'exploite activement. L'activité interne se manifeste aujourd'hui encore, d'une façon

permanente, aux environs du gîte mercuriel et tout autour du lac de Borax, par de nombreuses émanations sulfureuses et par des sources thermales abondantes, tenant en dissolution des sel: alcalins et en particulier le biborate de soude; mais c'est dans le Lac de Borax lui-même que ce dernier sel est particulièrement concentré. Les eaux du lac sont, en effet, fortement alcalines et tiennent en dissolution environ 4 p. 100 de sels, dont l'analyse a donW les résultats suivants

Carbonate de soude Chlorure de sodium Biborate de soude.

61,8 20,4 17,8

100,0

Ces chiffres correspondent sensiblement à 7 grammes de borax par litre d'eau.

Mais la particularité la plus remarquable qu'a présentée ce lac, c'est que son fond est constitué par une niasse boueuse, de lm,50 environ d'épaisseur, tenant des proportions variables d'acide bo-

rique et dans laquelle on a trouvé des quantités innombrables de cristaux de borax. Les cristaux commencent à apparaître à '20 centimètres au-dessous de la surface du lit argileux, et cessent brusquement à 4m,70 de profondeur et à 30 centimètres environ au-dessus d'un banc d'une argile bleue, compacte, saturée de sels alcalins sodiques divers dont l'épaisseur n'a pas été reconnue. Les cristauxde borax sont d'ailleurs fort inégalement répartis ;

tantôt ils font absolument défaut, en d'autres points, au contraire, ils sont si nombreux qu'ils sont juxtaposés les uns aux autres sans interposition d'argile. Leurs dimensions augmentent avec la profondeur. A 1,a,50 de la surface, c'est-à-dire à la partie inférieure de la zone boueuse, les plus petits cristaux ont 5 centimètres de longueur et il n'est pas rare d'en trouver qui mesurent de 8 à 20 centimètres de longueur sur 10 centimètres d'épaisseur.

Tous ces cristaux sont légèrement teintés en vert et le borax raffiné qu'on en retirait ultérieurement était exceptionnellement pur, ainsi qu'on peut le constater sur l'analyse suivante faite à San-Francisco. 54,39 45,55

Biborate de soude pur et sec Eau de cristallisation. Sulfate de soude sec Chlorure de sodium Résidu insoluble

0,06

traces traces 100.00

B. Lac Hachinhania. -

Le lac d'Hachinhama, d'une étendue de 5 hectares environ, n'a été exploité qu'en 1868, après l'abandon du lac de Borax. Il est situé à 6 kilomètres à l'ouest de ce denier et, comme lui, n'est alimenté que par les eaux atmosphériques.