Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 23]

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THÉORIE CELLULAIRE

DES PROPRIÉTÉS DE L'ACIER,

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silice que l'on prépare en traitant au rouge par l'acide Chlorhydrique gazeux une lame mince préalablement grillée d'acier riche- en silicium. La distribution de ce métalloïde est tout à fait analogue à celle du carbone.

par leur éclat métallique, tandis que les régions carburées prendront un aspect relativement terne. Nous employons de préférence l'acide azotique à 36° B, dans lequel l'acier devient passif; l'action de l'acide se

Indépendamment des cellules simples, les lames minces rendues transparentes montrent des lignes vides souvent

limite ainsi spontanément à une profondeur infiniment faible. Si le résultat de la première immersion paraît insuffisant, on recommence deux .ou trois fois en lavant à grande eau après chaque immersion. La surface gravée est ensuite passée à l'alcool, puis à l'éther. Examinons ainsi un acier de moyenne dureté (0,50 de carbone p. 100) en le prenant successivement brut de

assez larges. Ces lignes forment dans les lingots bruts de coulée un réseau polygonal fermé et à larges mailles, réseau qui devient de plus en plus brisé, confus et incertain à mesure que l'acier a été plus parfaitement modifié par lé travail. Mais la préparation des lames minces est difficile et on peut les remplacer avec avantage, maintenant que la cellule simple est définie une fois pour toutes, par. des sections polies que l'on attaque au moyen de l'acide azotique.

coulée, forgé et refroidi sans précautions, forgé et recuit, trempé, trempé et recuit, écroui. Un petit lingot ABCD de 80 80mni (fig. 16, Pl. I) a

été sectionné suivant c3 en travers, y8 en long : La partie supérieure AB (43 a été forgée en carré de 40 et le bout de ce ca'rré correspondant à la face coupé en cinq morceaux cubiques b, c, d, e, 1, qui ont subi respectivement les préparations indiquées. 40

D. Attaque de sections polies par l'acide azotique (*).

Cette nouvelle méthode est fondée sur les mêmes réactions que la précédente. Les lignes vides des coupes minces, représentant du fer doux, doivent se distinguer (*) L'attaque de surfaces polies par un réactif chimique a été souvent essayée.

Les aciéries de Reschitza et Anina, notamment, exposaient à Paris, en 1878, une intéressante collection d'échantillons attaqués par le bichlorure de mercure. Plus souvent, on s'est servi d'acide sulfurique dilué; comme les aciers d'inégale dureté se dissolvent inégalement dans le même temps, que les fissures s'agrandissent, etc., ces attaques peuvent bien donner quelques renseignements sur les défauts les plus grossiers des aciers; cependant les investigations de ce genre ne sont guère entrées dans la pratique, car les défauts qu'elles indiquent sont ordinairement visibles à la seule inspection des cassures. Nos attaques par l'acide azotique poursuivent un but très différent; c'est la structure normale et non les défauts accidentels de l'acier que nous cherchons à mettre en évidence.

(a) Acier brut de coulée. Les sections e, .ra polies et attaquées par l'acide azotique offrent, sur fond sombre, un réseau visible à l'oeil nu de lignes blanches brillantes, les mêmes, bien entendu, qui découpaient les squelettes des lames minces

(fig.

1, Pl: I).

Les polygones ont une tendance très marquée à s'allonger normalement aux faces dans les régions périphériques; puis ils prennent des dimensions et des formes plus régulières ; enfin, vers le centre, ils perdent toute leur netteté et s'enchevêtrent les uns dans les autres. Si l'on regarde la fig. 1 (section longitudinale y8, pied du lingot, grandeur naturelle) en se rappelant l'excellente monographie de Tchernoff (*), on reconnaît immédiate(*) D'après la Revue universelle des mines et de la métallurgie, 1" sem. 1880, VII, 129.