Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 41]

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AUX CHEMINS DE FER BELGES.

MISSION RELATIVE

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4° LeS signaux sémaphoriques sont remis à l'arrêt mmédiatement après le passage de la dernière voiture du train ; Aux postes d'about, les poignées qui commandent ces signaux sont replacées aussitôt après dans leur position normale. Aux autres postes, ces poignées ne sont replacées dans leur position normale que lorsque le train se trouve à 700 mètres du poste ; d'about, il est de la 50 En, ce qui concerne les postes prescription qui fait l'objet plus haute importance que la du 40 soit rigoureusement observée ; mais il faut encore que le poste suivant ne néglige pas de rétablir l'enclenchement après l'ouverture du signal placé à l'extrémité de la ligne. Le poste d'about et le poste voisin doivent, à ce point de vue, être particulièrement surveillés ; 6° Immédiatement après le passage du train sur la pédale, le signaleur vérifie si l'action électrique, provoquée par la manoeuvre de cette pédale, a bien été transmise à l'appareil en relation; c'est-à-dire si la fenêtre placée à la gauche du curseur est passée du rouge au noir; Dans le cas contraire, il fait usage de la clef spéciale dans les conditions qui seront indiquées à l'article 17. » Il nous reste à considérer ce qui se passe lorsqu'un train doit se garer dans une station, pour en laisser passer un autre.

Dans ce cas, le signaleur de la station ne doit pas

demander le déclenchement. Avant le départ d'un train dépassé, il est formellement interdit au signaleur d'admettre un troisième train sur la section précédente pour les deux raisons indiquées ciaprès i° Si la pédale est placée de telle façon qu'à son départ, le train dépassé doive la déprimer, la section précédente pourrait être libérée d'une manière intempestive, et deux trains pourraient être introduits en même temps;

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« Si, au contraire, la pédale ne doit pas être touchée, au départ du train dépassé, le danger subsiste de voir introduire deux trains sur la section suivante dans le cas où le signaleur omettrait de remettre son signal à l'arrêt et la poignée de ce signal dans la position normale, immédiatement après le départ du train dépassé. Si le dépassement du train n'avait pas été prévu en temps utile, et si, par suite, les opérations de mise au passage du sémaphore de la station avaient été effectuées, le signaleur de la station enverrait au poste suivant un signal formé de cinq coups de sonnerie CDEDQDGO.

Le signaleur de ce dernier poste, après avoir répété ce signal, ferait usage de sa clef spéciale pour libérer l'appareil T, transmetteur du déclenchement. (Cette clef, qui est habituellement scellée sur le côté de la boîte de l'appareil, manoeuvre une pièce, qui est placée vis-à-vis de l'ouverture u (fig. 2 4, Pl. III) et qui permet le déclenchement en dehors du fonctionnement de la pédale). Le signaleur de la station replacerait le signal à l'arrêt et la poignée dans sa position normale. Puis il serait procédé comme il vient d'être dit pour la situation régulière. » Les appareils que nous venons de décrire sont compliqués et, par suite, coûteux. Le prix est de 5 000 francs pour un poste double avec ses pédales. Les appareils Siemens ne coûtent que 3 5oo francs. On' les considère comme insuffisants en Belgique parce qu'ils ne possèdent pas de pédales ; nous devons cependant faire observer qu'on a cherché en 1879 à les rendre automatiques au moyen d'une pédale qui agit par la compression de l'air; on a même imaginé une disposition qui permet

d'appliquer la pédale sur la voie unique en la rendant indifférente au passage des trains d'une direction déterminée.

Les dispositions de cette pédale ont été décrites par