Annales des Mines (1883, série 8, volume 3) [Image 232]

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TRAITEMENT DU CUIVRE DANS L'APPAREIL BESSEMER.

TRAITEMENT DU CUIVRE DANS L'APPAREIL BESSEMER.

fèreS, etc. Tous ces éléments étrangers sont scorifiés

ou

volatilisés.

D'après les méthodes anciennes de traitement, on comprend le départ du plomb, du zinc et de l'étain ; mais il semblerait que l'arsenic et l'antimoine devraient rester dans le cuivre. Il a été fait des opérations avec des maltes très. impures : la facilité du laminage du cuivre produit a prouvé que l'arsenic et l'antimoine avaient disparu presque totalement. Il semble probable que les oxydes de ces deux corps sont entraînés mécaniquement par la masse

de vent; de sorte qu'aussitôt oxydés, ils sont entraînés par le vent, sans que l'action réductrice du cuivre ait pu se prodhire. Le cobalt est en partie scorifié, mais il reste aussi partiellement dans le cuivre. Quant au nickel et au bismuth, ils semblent se concentrer dans le cuivre. Le procédé Bessemer est donc insuffisant vis-à-vis de ces deux corps, qui ne peuvent d'ailleurs être complètement enlevés par aucune autre méthode actuellement en usage. L'élimination de l'arsenic et de l'antimoine était un des faits les plus importants à, bien constater, à cause de l'in-

fluence très nuisible de ces deux corps sur la qualité du cuivre marchand; des essais plusieurs fois renouvelés ont montré que les deux corps disparaissaient au moins en grande partie et que l'on obtenait un métal supportant bien le laminage et les essais ordinaires. Le cuivre brut obtenu au convertisseur a une composition très constante et qui s'écarte peu de Cuivre pur Soufre Fer

98,5 à 98,8 0,9 à 0,8 0,6 à 0,4 100

A l'usine d'Eguilles, les machines sont actionnées par une puissante chute d'eau; si , on devait recourir k Ja va-

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peur pour les différentes souffleries, on consommerait de 5 à 4.000 kilogrammes de houille par 24 heures pour la production variant de 3 à 4.000 kilogrammes de cuivre (soit 100 tonnes par mois).

Pour la force motrice totale, avec cette ,production, on consommerait donc environ i tonne de houille par tonne de cuivré produit. Pour la fusion des minerais, au demi-haut fourneau, on consomme environ 14o à 150 kilogrammes de coke par tonne de minerai rendant io p. ioo de cuivre; c'est donc de ce fait une consommation de 14o à 15o kilogrammes par ion kilogrammes de cuivre brut.

Pour la refonte des 'nattes, le chauffage des appareils, etc., on arrive à consommer encore 5o à do kilo-

grammes de coke par ion kilogrammes de cuivre. En tenant compte des déchets, la consommation peut

monter à 2 tonnes ou 2t 1/4 de coke, soit 3 tonnes à 3'1/2 de houille. Enfin, pour l'affinage et le raffinage, on emploie on kilogrammes de houille par tonne de cuivre. En résumé donc, en ramenant tout en houille, on consomme environ kilog.

Pour la force motrice Pour les fusions

1.000

5 000 à 5.5o0

Pour l'affinage

Soit en totalité.

700 .

.

.

11.700 à 5.20o

La consommation totale est donc d'environ 5.000 kilogrammes par tonne de cuivre marchand ; tandis que, pour des minerais de même teneur traités par la méthode anglaise, la consommation varie de 13.000 à /6.000 kilogrammes.

La consommation de houille est ainsi réduite environ au tiers de ce qu'elle est par la méthode anglaise. Pour un atelier produisant ion tonnes de cuivre par