Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 13]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

8

DU RÔLE DES POUSSIÈRES DE HOUILLE

DANS LES ACCIDENTS DE MINE.

9

nant une quantité de grisou suffisante pour former un mélange explosif.

Chacun de ces chapitres sera subdivisé lui-même en trois parties 1. 11.

Inflammation des poussières par la flamme d'une lampe. Puits Montmartre (1869) (*).

Discussion des accidents de mines. Résumé et discussion des différentes expériences

faites jusqu'ici sur les poussières. III.

Expériences personnelles aux auteurs et faites au nom de la commission du grisou. Enfin un quatrième et dernier chapitre traitera des précautions à prendre contre les poussières.

Dans un chantier très poussiéreux, une coulée de menus souleva un nuage qui s'enflamma à une lampe à feu nu et donna une langue de 7 à 8 mètres de longueur. Deux ouvriers furent légèrement brûlés; il n'y eut pas d'explosion proprement dite. On n'avait jamais constaté de grisou dans cette mine où l'on avait toujours travaillé avec 'des lampes à feu nu. Le chantier ou l'accident s'est produit était tellement poussiéreux que toutes les dix minutes les ouvriers étaient obligés d'en sortir pour aller respirer dans les courants cl' air.

CHAPITRE I.

Cet accident est certainement dû aux poussières, puisqu'il

n'y avait jamais eu de grisou dans la mine et que les

MÉLANGES DE POUSSIÈRES AVEC DE L'AIR NON CHARGÉ DE GRISOU.

témoins de l'accident ont vu le nuage de poussière se soulever et s'allumer. Du reste, la flamme s'étant montrée sous la forme d'une langue de feu isolée clans la galerie ne peut provenir du grisou, qui aurait simplement donné une nappe de feu au toit.

ACCIDENTS DE MINES

Puits Montmartre (1869).

Un certain nombre d'accidents ont été attribués à la com-

bustion des poussières seules. Ils peuvent se ranger en trois catégories bien distinctes suivant que la source de chaleur qui a provoqué l'inflammation est : 1° La flamme d'une lampe; 2° Un coup de mine ; 30 Un coup de grisou local.

Un second accident analogue au précédent se produisit quelque temps après au même puits, mais à la surface. Un nuage de poussière soulevé par un culbuteur vint s'allumer à un quinquet et brûla légèrement un ouvrier qui se trouvait à un mètre du point d'inflammation. (*) Bulletin de la Soc. de l'industrie minérale, 2' s., t. IV, 1875, Rapport de MIL Desbief et Chansselle.

p. 221.