Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 224]

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RAPPORT SUR LA RUPTURE

8o à go kilog. par centimètre carré de section apparente à l'enlevage, c'est-à-dire sur la molette, et de loci kilog. à la patte : le câble de Campagne précité travaille même dans de meilleures conditions. On estime que ces câbles peuvent tirer de 8o à 14o.000 tonnes de poids utile de profondeurs comprises entre Ltoo à 65o mètres. On rencontre assez fréquemment une garantie d'extraction de ioo à 15o.o.00 tonnes donnée par le fabricant, ou encore une garantie de durée de 18 à 3o mois et plus généralement. de 18 à 24 mois. Nous n'avons vu pratiquer que l'arrosage comme moyen d'entretien. On a fait étudier aux mines de Sacré-Madame la confec-

tion d'un câble plat d'aloès capable de faire l'extraction 1.000 mètres de profondeur, en tirant une charge de 7.200 kilog., dont 5.600 de poids utile. Les fabricants de câbles ont proposé un câble qui aurait 540/52 au gros bout et 210/52 au petit bout, de 10k,50 de poids moyen, an mètre courant ; ils garantissaient ce câble pour une extraction de 120.000 tonnes ou une durée de 5o mois. D'après les données ci-dessus, le câble travaillerait à 107 kilog. par centimètre carré au petit bout et à Io° kilog. à l'élevage : conditions qu'on reconnaît admissibles.

La charge de rupture est estimée à 65o kilog. par centimètre carré, en sorte que la charge de travail ne serait guère que le 1/6 de la charge de rupture. Câbles en fer. - Les câbles en fer sont extrêmement rares en Belgique, en ce moment ils le sont peut-être même plus que les câbles en acier. On emploie de préférence pour la fabrication des câbles en fer des fils de Comté de 2 n'n, 2 à 2 millim. de diamètre pour lesquels on admet comme moyennes établies par de nombreux essais, des résistances à la rupture de 255 kilog. pour les premiers et de 225 pour les seconds, ce qui équi-

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vaut respectivement à 66 et à 70 kilog. par millimètre carré.

On fait travailler les câbles au 1/7 de leur charge, en prenant pour résistance du câble à la rupture la somme de la résistance des fils, diminuée de 5 p. loo. L'habitude qu'ont les exploitants belges d'employer des câbles plats en aloès fait que les quelques câbles en fer qu'on rencontre sont également plats. Leur petit nombre rendrait sans intérêt d'insister plus longuement ici à leur sujet.

Nous nous bornerons à rapporter une seule observation. On continue à employer le câble tant que sa résistance paraît encore suffisante et, à cet effet, en pratique, on fait le décompte des fils rompus ou usés dans la section la plus

fatiguée, et il ne faut pas que ce nombre fasse arriver la charge de travail au 1/5 de la charge de rupture.

Câbles d'acier. - Les câbles d'acier employés en Belgique viennent tout faits de chez Felten et Guilleaume, de Cologne, ou sont fabriqués en Belgique avec des fils livrés par ces fabricants. Bien que fort rares en Belgique, ils sont relativement plus nombreux que les câbles en fer. On trouve ces câbles en acier à Mariemont, Bascoup, au Poirier, à Bayemont et à Seraing.

Dans les nouvelles installations de la fosse Trézignies n' 5 de Mariemont et du siège Collard à Seraing, on trouve des câbles ronds ; partout ailleurs on fait usage de câbles plats.

Tous les câbles que nous avons eu occasion de voir ou dont nous avons entendu parler sont faits en fil de im-,8 à 2mm,2, les uns avec le fil à résistance de 115 à 120 kilog.

et les autres avec le fil plus dur à résistance de 13o à 140 kilog.

Le premier câble essayé à Bayemont (Charleroi) en 1374

fi