Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 223]

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RAPPORT SUR LA RUPTURE

DES GABLES DE MINES.

plats en aloès décroissants. Les câbles métalliques ne constituent, pour ainsi dire, que des exceptions encore très rares.

employés en Belgique sont décrassants d'une façon pour ainsi dire continue; cette décroissance, qui permet d'avoir un câble d'un poids total relativement faible, n'est pas une

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On rencontre les câbles plats en aloès jusqu'à ,des profondeurs de 700 et 800 mètres, et à Sacré-Madame près Charleroi, on a étudié une extraction à a. 000 mètres de profondeur avec de pareils câbles. Beaucoup d'exploitants donnent bien comme motifs de cette préférence la crainte que leur inspirent toujours les ruptures inopinées, qu'on impute volontiers d priori aux' câbles métalliques. Mais il faut certainement tenir compte aussi de l'habitude, presque générale en Belgique, d'employer des câbles plats, ce qui conduit par suite rationellement à préférer le câble et\ aloès pour mieux régulariser le mouvement de la machine aux grandes profondeurs où se poursuivent les exploitations belges. Il convient également d'ajouter qu'il est relativement plus facile de se procurer en Belgique des câbles d'aloès parfaitement fabriqués avec des matières de premier choix. En tout cas, la confiance dans cette sorte de câble, lorsqu'ils sont bien surveillés, est telle que dans la commission chargée en ce moment de reviser les règlements belges sur les mines, la sous-commission qui a été spécialement chargée d'étudier la question de la circulation dés ouvriers a été d'avis qu'il n'y avait pas lieu de prescrire l'emploi de parachutes avec les câbles en textiles : la sous-commission a du reste hésité pour maintenir le parachute avec les câbles métalliques.

En fait, dans un très grand nombre de mines et des mieux tenues, on n'emploie pas de parachutes, même pour la circulation des hommes, avec les câbles en aloès : quelques mines les ont aussi supprimés avec les câbles métalliques. Câbles d'aloès,

Un très grand nombre de câbles plats

des moindres causes qui expliquent la faveur dont ces câbles jouissent en Belgique.

Un des plus beaux exemples que l'on puisse citer est fourni par le câble du puits Campagne des charbonnages de Sacré-Madame. Ce câble, destiné à faire rextraction à 800 mètres de profondeur, a 900 mètres de longueur. Il a 315/5o millim. au gros bout et 195/37 au petit bout. Son poids total est de 8.c85 kilog., soit de 81,98 en moyenne au mètre courant. La charge suspendue est de 6.5oo kilog. dont 2.700 kilog. de poids utile. La charge est de 91 kilog

par centimètre quarré au petit bout et de 85 kilog. à la molette. Ce câble n'a coûté .que 1 franc le kilog., et le fabricant a donné une garantie de 3o mois de durée, ou de 120.000 tonnes poids utile extrait. Si à ce câble en aloès décroissant, on avait voulu substituer un câble d'acier à section uniforme, de ii5 kilog. de résistance à la rupture, le poids du câble n'eût pas été sensiblement différent, et on l'aurait payé environ i,85 le kilog. Si finalement on tient compte de ce que les câbles d'aloès plats permettent de mieux régulariser les efforts de la machine, on s'expliquera sans peine la préférence donnée à cette nature clé câble. Cette décroissance dans la fabrication du câble est obtenue en coupant successivement les fils de caret dans la machine ingénieuse et partout employée qui fait d'un seul

coup non seulement le toron élémentaire, mais encore l'aussière : en sorte que partant du fil de caret qui est le premier élément de la fabrication, il ne reste plus, après cette machine, qu'a faire la couture des aussières pour obtenir le câble plat : cette couture se fait d'ailleurs partout à la main d'après les procédés ordinaires. .On admet généralement pour ces câbles une charge de