Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 225]

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DES GABLES DE MINES. RAPPORT SUR LA RUPTURE

était fait avec l'acier de ce dernier type. C'était un câble

plat de 8 aussières, à 4 torons, à 9 fils de

de

900 mètres de longueur, avec âme en chanvre goudronné dans les torons, pesant 71,45 le mètre courant. Il a fonctionné 15 mois et demi et a tiré 9o. 00o tonnes poids utile (hommes non compris) de la profondeur de 750 mètres. Il avait été garanti par les fabricants pour une durée minimum de 12 mois, avec amende de 1124 de sa valeur par mois en moins : il avait coûté 2',25 le kilog. Un nouveau câble actuellement en service pour la pro-.

fondeur de 772 mètres est à 8 aussières de h torons de o fils de imm,8, pesant 81,3o le mètre courant, ayant 155 de largeur sur 18 millim. d'épaisseur. Il a été garanti par les fabricants pour une durée minimum de 12 mois, avec amende de i /48 de sa valeur par mois en moins ; il a coûté f,85 le, kilog. Le câble a déjà tiré 80. 000 tonnes poids utile, non compris les hommes. Ces câbles sont graissés une fois par semaine à la brosse

avec un mélange de 1/5 d'huile de résine et 2/5 de goudron végétal. Le câble rond d'acier du siège Collard à Seraing présente

une disposition toute spéciale, qui donne au câble une flexibilité remarquable. Ce câble est formé par la réunion de G petits câbles commis ensemble, lesquels sont formés chacun par 5 torons de 6 fils de 2 millim. ainsi que le repré-

sente la fig. 7 de la Pl. X. Le but que s'étaient proposé les constructeurs était de disposer les fils de façon à ce qu'ils travaillassent tous plus uniformément. Dans le câble ordinaire à torons à double couronne, qui eût été nécessaire ici, on soutient que les fils de la couronne intérieure ne peuvent pas travailler dans les mêmes conditions que ceux de l'enveloppe extérieure, ce qui serait une cause d'infériorité pour ce câble. En fait, le premier câble formé,

à Seraing, comme il vient d'être dit, a duré trois ans et extrait 185. 000 tonnes de la profondeur de 53o mètres.

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Quand il a été mis hors de service il présentait cette particularité que sur 6 des fils des petits câbles élémentaires, 3 étaient usés sur presque toute leur longueur, tandis que les 5 autres étaient à peu près intacts. On a généralement attribué ce fait à l'excès de flexibilité que présentait le câble ce qui lui permettait de flotter ou pour mieux dire de serpenter sur les 5o mètres de distance qui séparent les molettes du tambour hélicoïdal. En tout cas, on a cru sage. de fabriquer le second câble avec beaucoup moins de torsion. La longueur de spire est de 58 centim., au lieu de

Si que l'on trouvait dans le premier, c'est-à-dire que le pas d'hélice est de 2,5 au lieu de 2. Les autres câbles en acier ne 'présentent aucune particularité qu'il y ait lieu de noter ici, d'autant plus que l'on peut dire que les câbles en acier sont plutôt encore en expérience aujourd'hui en Belgique qu'entrés dans la pratique courante.

Dans les anciennes installations où les câbles plats en acier ont remplacé des câbles plats, en aloès, on a naturellement gardé les dispositions primitives, en sorte que l'on y trouve encore des molettes de 3m, 50 de diamètre seulement, le diamètre minimum d'enroulement aux bobines étant toujours un peu supérieur. Mais dans les installations récentes, comme celles de Mariemont et de Seraing, étudiées spécialement pour des câbles en acier, les molettes ont 5 et 6 mètres de dia-. mètre et le diamètre d'enroulement minimum sur les bobines ou tambours ne descend pas au-dessous. Les charges de service se calculent comme pour les câbles en fer (*). On pourrait répéter ici pour le remplacement des câbles () On notera ici que, d'un relevé fait sur iS des principales installations belges, le rapport du poids utile au poids mort avec des cages contenant de A à 6 wagons de 450 à 500 kilog. de chargement varie de 1,08 à 1,79.