Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 127]

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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

thet, i kilog. de poussière a dégagé 61 grammes de gaz, c'est-à-dire 84 litres à la température et à la pression normales., Mais ce volume s'est considérablement amplifié par l'ignition, et les calories dégagées ont dû dilater de même l'air ambiant. La perte de matière volatile, rapportée

à celle qui est renfermée dans la houille, a été trouvée par M. Vital dans divers essais égale à -4/ -4/ M.

4,5 Chansselle.

5,7

(2), par M. Mathet

-7

4,7

(1) , par

(5),

par

M. Villiers - (4). M. Vital a constaté que les poussières qui 2

ont fourni une première explosion ne sont plus aptes à en produire une seconde. MM. Freyre, Marreco, Morison et Cochrane, à la suite d'une très intéressante série d'expériences (5), pensent qu'il y a lieu d'établir une distinction suivant que les poussières proviennent de charbons secs ou bitumineux, ce qui semble fort judicieux. Ils ont également constaté l'aggravation qui résulte de la succession rapide de deux coups de mine, dont l'un soulève la poussière tandis que l'autre y met le l'eh lorsqu'elles sont déjà en suspension.

A Campagnac, M. Sibel a constaté (6) que les fils à plomb destinés à diriger le percement étaient calcinés à

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la partie inférieure, tandis que le haut ne portait pas de traces de combustion. Les montants des cadres avaient conservé l'empreinte des flammes, mais les chapeaux en avaient été préservés. Les ouvriers étaient brûlés princi-

palement dans la partie inférieure du corps. Toutes ces circonstances s'expliquent par la situation des poussières qui sont accumulées surtout sur la sole de la galerie, tandis

que l'inverse aurait dû avoir lieu avec le grisou, qui se tient au faîte. Il convient (1) d'être particulièrement sur ses gardes

à la fin des postes, lorsque le travail d'abatage et de pelletage a chargé pendant plusieurs heures l'atmosphère de poussière de houille. La statistique des accidents est d'ailleurs tout à fait conforme à cette manière de voir: M. Calloway admet l'accroissement du danger avec la profondeur, toutes choses égales d'ailleurs (2). En effet la chaleur centrale tend à augmenter la dessiccation, et l'éloignement de la surface diminue les infiltrations, ce

qui rend les poussières plus mobiles et plus redoutables. Il trouve un maximum de danger entre 120 et 215 mètres; au delà l'arrosage devienfpécessaire, en dehors même de la question des explosions de poussière, pour l'hygiène de la population souterraine, si les circonstances locales ne donnent pas un excès d'eau. Sir George Elliot

avait lui- même indiqué un maximum entre 15o et 5oo (,) Annales des mines, 1875, page 186. Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, t. VI, page 831. M. MATHET : Études sur le grisou, page 80. (Ii) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, t. IV, page 207. Bulletin du North of Englancl Inslitute of mining and meckanical Engineers, 1879, tome XXVIII, 2' partie. Note de M. DomBRE aux Annales des mines (70 série, tome XV, page 37é). DESB1EF et CHANSSELLE : De l'influence des poussières char-

bonneuses (Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, tome 1V, page 517).

mètres (5).

faut signaler comme une influence déplorable de ces pulvérins l'abondance de gaz irrespirables que dégagera ordinairement leur combustion. Elle condamne Il

(i) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, t. paga 175.

GALLOWAY : Bulletin de la Société de l'industrie minérale, LAUR : Journal des mines, 1878, 2° série, tome VII, page 649.

page 357.

Séance de la Chambre des communes du al juin 1878.