Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 277]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SOURCES MINÉRALES DE VICHY

ET DES ENVIRONS.

d'aragonite, parallèles aux parois et en tout semblables à

de points, au bord de l'Allier, en amont et en aval de la machine servant à la prise d'eau de la ville : le gaz sort des joints de la marne, mise à découvert quand la rivière est basse. Ces dégagements, qui se produisent sur le prolongement Est du filon des Célestins, doivent être ratta-

556

ceux qui constituent la masse rocheuse principale.

Suivant nous, le rocher des Célestins est en place; c'est la crête d'un véritable filon, dont le remplissage s'est opéré par des dépôts successifs, parallèles aux salbandes, comme celui de tout les filons d'incrustation. Cette hypothèse seule

557

chés aux sources du même nom.

permet d'expliquer d'une manière satisfaisante et l'immense développement de ce dépôt suivant une ligne presque droite, et sa structure, et la disposition des cavités ou géodes qu'il présente, et enfin le fait que nous venons de rapporter en dernier lieu : il n'y a au point I qu'une cassure transver-

sale, qui s'est produite plus tard, mais qui s'est remplie de la même manière que le filon principal. En s'écoulant à la surface de part et d'autre de la fissure béante, l'eau minérale a déposé les masses de travertin qui flanquent le rocher principal. Au voisinage des sources actuelles, ainsi que dans la propriété Millet et le parc Lardy, c'est-à-dire sur 15o mètres de longueur, le filon est dirigé de l'O. 17° N. à l'E. 170 S. Aux points extrêmes de son affleurement, sa direction est un peu différente, mais seulement sur quelques mètres de longueur : à l'Ouest, au point S, elle est E. 90 S.; à l'Est, au point K, elle est E. 5o0 S. La direction E. 17° S. se trouve être également celle du quai des Célestins et celle de l'Allier, depuis le pont de Vichy jusqu'auprès de la source Larbaud ou des Longues-

Vignes, c'est-à-dire sur 1.600 mètres de longueur : la rivière, qui, en amont de ce dernier point, coule vers le N. 14° E., suivant les lignes de niveau des couches de marne lacustre, a été probablement déviée par le rempart que lui a opposé le rocher des Célestins, mis à nu suivant sa face méridionale par suite de la disparition des marnes encaissantes. C'est ici le lieu de mentionner le dégagement de gaz car-

bonique et d'eau minérale que l'on observe en beaucoup

Puits-Brosson ou source du Parc.

Le Puits-Brosson ou Source du Parc est situé dans un terrain contigu à l'Ancien Parc, à 200 mètres au Sud-Ouest du Puits-Carré. Le forage, commencé en novembre 1845, atteignit en

janvier 1844 la profondeur de 48 mètres; il donna alors issue à un jet d'eau minérale, qui, d'abord très abondant, diminua bientôt et finit par présenter des intermittences irrégulières.

Le Puits-Brosson n'est tubé que jusqu'à la profondeur de n4 mètres et il présente de nombreuses lanternes ou cavités étagées en chapelet (*).

Nous possédons fort peu de données sur l'histoire du régime de cette source. Nous extrayons ce qui suit d'un rapport de M. Dufrénoy en date du 2 1 novembre 1851. « L'abondance plus ou moins grande du jet, dont le vo-

lume est fort irrégulier, ses intermittences plus ou moins prolongées rendent le jaugeage de cette source presque bupossible; on ne saisit, en effet, aucune loi entre les temps d'écoulement et les temps morts; le plus ordinairement, il

est vrai, ils sont dans la proportion de 45 : 55; cependant, à plusieurs reprises, la source Brosson a coulé 20 à 25 jours sans s'arrêter ; plusieurs fois aussi elle a présenté des intervalles de repos aussi longs. « M. François a admis dans son calcul que les intermit(*) Rapport de M. François, en date du 2 2 juin 1857.