Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 271]

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SOURCES MINÉRALES DE VICHY

ET DES ENVIRONS.

Nous ajouterons qu'ayant affaire ici à des eaux éminem-

ment gazeuses, qui , dans les parties étroites de leurs conduits naturels, sont à l'état d'émulsion, d'une densité

indéterminée, au lieu de constituer un véritable liquide, on ne saurait attribuer à ces chiffres la même signification que s'il s'agissait d'eau ordinaire. Débit de la source Lucas, en février 1878. Voici les résultats d'un jaugeage effectué par nous sur la source Lucas, les 14 et 15 février 1878. Le x4, à 5 heures du soir, le déversoir du puits débitait à raison de 2o-3,524 et le 15, à 7 heures du matin, à raison de 21"",75o par 24 heures. Lors de ces deux observations, le baromètre marquait respectivement 744mm,7 et 743rum au niveau de l'orifice de ce pubs; la baisse survenue dans la nuit rend compte de l'accroissement de débit constaté. 'La température de l'eau était de 3o degrés. Le débit de la source 'Lucas au ,niveau du déversoir serait donc en moyenne de 2om3,757. La différence entre ce chiffre et celui obtenu le 23 mars 1874 (7-3,855) tient, du ,moins en grande partie, à ce que la conduite allant du déversoir au point où s'effectue le jaugeage (à l'angle de l'aqueduc Lucas et de la chambre du puits) a été réparée en février 1874 "; auparavant, elle n'était rien moins qtfétanChe. Source de l'Hôpital.

La source de 'l'Hôpital, autrefois désignée sous le nom cle,Gros-Boulet, est située au milieu de la place Rosalie, près de l'hôpital civil et du nouvel 'établissement de bains auquel elle a donné son nom. A leur sortie du travertin concrétionné d'où elles jaillissent, ses eaux sont reçues dans un puits carré, profond de 2 mètres environ, taillé dans la même roche et sur-

monté d'une grande vasque circulaire, au centre de laquelle la source bouillonne.

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Le trop-plein de la vasque est à i'",72 en contre-haut du sol de la rue qui longe l'hôpital, sol qui est lui-même à l'altitude de a6om,91.

Le bassin repose sur une alternance de travertin et de sables apportés par la source. A une profondeur de 3 à 4 mètres, on rencontre les marnes tertiaires... On sait que les griffons de cette source sont engorgés, que des naissants d'eau minérale, ayant des relations connues avec

elles, existent notamment dans les caves et les jardins Collas et Petit et sous la place du Fatiteau (aujourd'hui place de l'Hôtel-de-Ville).

La source de l'Hôpital a présenté un régime à peu près invariable depuis 1820. Toutefois, en 1.846, une perte

de 4 à 6 mètres cubes s'étant produite fut combattue par le bétonnernent du sol du bassin circulaire et par le dégagement du sol du puisard au fond duquel se trouvent les griffons. Bien que le débit n'ait pas varié, la source paraît s'être modifiée: en 1844, on observait dans le puisard 4 naissants ; depuis 1855, j'ai remarqué que le naissant du Sud a disparu, sans doute pour se joindre aux trois griffons actuels (*). » Le to juillet 1775, d'après Lassonne, de même que le 27 août 1777, d'après Desbrest, la température de la source de l'Hôpital était de 36°,25 'C. Le débit de cette source a été trouvé en 1820, au niveau du trop-plein du bassin, par Berthier et Puvis, de. en 1825, au niveau du trop-plein du bassin, par Rose-Beauvais, de.

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56,000 cleg.

51,00o à 35,25

en octobre et novembre 843, au niveau du tropplein du bassin, par M. François, de 53,550 à 31,60 en janvier 1844, au niveau du trop-plein du bassin, par MM. François et Boulanger, de. . , . 52,4'6 à 29,90 en février, mars, avril et mai /844, au robinet de

() Rapport de M. l'Inspecteur général François, en date du 16 avril 1856.

Il