Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 53]

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PROGBES RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

porteur, un déclanchement fait serrer cette main de fer. Elle pince le câble-parachute, l'entraîne et soulève de terre les contre-poids, qui ont bientôt anéanti la force vive de la cage. Ce système a été installé à Bernissart. Il figurait dans l'exposition d'Anzin.

Les guides les plus employés sont toujours les Guidonnages. longrines de bois (i). A Carmaux, à Blanzy, à Commentry, on les réunit aux moises sans aucune ferrure, avec des assemblages en queue d'ironde du système Georges Vidal, que l'humidité contribue à serrer (9). Il est bon de poser les moises en même temps que la maçonnerie. Elles font alors mieux prise et servent en même temps à s'échafauder pour exécuter l'ouvrage.

On a établi un certain nombre de guidonnages métalliques à l'aide de rails ou de fers à T (3), par exemple à Bascoup (A). On en

a aussi construit à Layon-et-Loire et à Montieux, en tiges de fer formées de mises successives vissées les unes au bout des autres

et qui se comportent à peu près comme les guidonnages en câbles (5). M. Meurgey a même proposé, pour éviter la fatigue des

pas de vis, de souder toutes les barres au dehors et de profiter de la flexibilité de cette tige, très-mince par rapport à sa longueur, pour l'introduire dans le puits (6). Les guides en câbles (7) sont plus économiques (au moins de

moitié) que les guides en bois, d'un entretien à peu près égal et d'une beaucoup plus grande rapidité d'installation (jusqu'à dix fois, aux termes d'un rapport de M. Baretta) (8). Le câble reste nécessairement rectiligne, tandis que les mouvements du terrain avec un puits guidé en bois, risquent de serrer les cages. La conservation est meilleure pour le fer quand il s'agit de puits de retour d'air ou de foyers d'aérage. La section libre du puits se trouve Fayot, Compte rendu mensuel, septembre 1876, page 36; Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 20 série, tome VI, page 697. La Romiguière, Bulletin de la Société de l'industrie minérale, série, tome XII, page 93. fleuri Glépin, Revue universelle des mines et des usines, tome XXXII, page 64. Donchier, Compte rendu mensuel, janvier 1879, page t t. Revue universelle des mines et des usines, 2c série, tome IV, page st r. Bulletin de la société des anciens élèves de l'Ecole des mines, cité par Meurgey (Compte rendu mensuel, septembre 1876, page 37). Gastineau, Compte rendu mensuel, février 1876, page 3; Mâle, Ibidem, mars 1876, page 14; Davy, Ibidem, 1876, janvier, page 4 et juin, page 27. Compte rendu mensuel, février 1876, page 4. Leduc, Revue universelle des mines et des usines, 2° série, t. IV, p. 207. Compte rendu mensuel, août 1875, pages 3 et 5; avril 1877, page 13.

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

moins réduite que par l'emploi des moises de charpente.

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revanche, le guidage en bois admet plus facilement les grandes profondeurs, et se prête à l'emploi des parachutes à griffes; il résiste aux eaux acides ; il évite les oscillations qu'un guidonnage en câbles imprime au chevalement, à moins qu'on ne donne à ce dernier, pour ce motif spécial, un supplément de stabilité. Ce mode permet également de plus grandes vitesses, tandis qu'avec les câbles on se trouve limité sous ce rapport, en raison des oscillations qu'ils prennent si l'on exagère l'allure. On a pourtant pu atteindre avec les câbles /t5o mètres de profondeur en France, et 56o métres en Angleterre (i). On les raidit avec des poids ou avec des vis. A Ileydon, on a employé un tendeur hydraulique. A cet effet, l'extrémité inférieure du câble pénètre à travers une garniture dans un petit cylindre dont le piston supporte une charge hydrostatique arbitraire qu'il est toujours facile de se procurer (2). M. Galloway a introduit pour les puits en fonçage un système de guides provisoires (5). 11 consiste en un cadre suspendu à deux câbles que l'on peut laisser filer au moyen d'un treuil et de deux molettes, de manière à suivre l'avancement à peu de distance. Ce cadre supporte un plancher dans lequel on a ménagé une ouverture pour le passage des bennes et une autre pour le tuyau de retour d'air. Une poutrelle mobile dirigée par le guidonnage est percée de trois trous dans lesquels sont enfilés les deux câbles guides et le câble d'extraction de la benne. Elle se place sur cette dernière et en assure le mouvement. Quand la benne traverse le plancher en descendant, la poutrelle s'y pose, et se trouve reprise par la benne quand celle-ci remonte. Clichages. Les clichages exposent à un danger sérieux lorsqu'ils viennent à se trouver fermés par un malentendu, et à arrêter la cage en pleine marche. Les systèmes à verrous déterminent

alors le choc pour les deux sens, les clichages à loquets seulement pour la cage descendante. A cet égard, M. d'Andriniont a fait figurer dans son exposition des charbonnages du Hasard un appareil ingénieux destiné aux puits qui desservent plusieurs niveaux,

pour l'extraction ou le service des hommes. Pour éviter qu'un (t) Luyton, Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 1t série, t. IX. Haviez, Revue universelle des mines et des usines, tome XXI. The Engineer, 1877. Sauvage, Annales des raines, 7e série, tome XIV, page 61o.