Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 287]

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LA MÉTALLURGIE 554 alliages comsérie des produits sidérurgiques, bon nombre des plexes qu'on fabrique aujourd'hui. montrent D'un autre côté, les faits que nous avons rapportés martelées ou quand il s'agit de grosses pièces encore que, surtout doit laminées, la chaleur à laquelle les pièces auront été finies

avoir une grande influence sur la constitution

moléculaire de leurs

les barreaux diverses parties. Selon la position où l'on prendra doivent sensiblement varier pour un même d'essai, les résultats leur composimétal, et d'autant plus dans les alliages fondus que tion est plus complexe. alliages Observons enfin, pour terminer sur les essais des divers des épreuves à froid, on continue à ferreux, qu'indépendamment pratiquées clans les faire les épreuves à chaud qu'on a toujours jusque dans ces derniers temps, on s'attachait forges. Cependant, les métaux fondus, qu'on ne le faisait moins à ces dernières, pour les métaux fondus pour les métaux soudés, précisément parce que soumis aux opéd'abord destinés à être jamais ne semblaient pas leur emploi rations de soudage. Mais, à mesure que se développe forgés, on s'est davantage aux anciens fers et qu'ils se substituent à ce plus préoccupé de leur propriété soudante, et on les a essayés aujourd'hui des produit très-couramment point de vue aussi. On carbone), tenant alliages à peine carburés (1 à 2 millièmes V, de même 4 millièmes de 1 à 2 millièmes de silicium et jusqu'à 2, 3 et sont parfaitement soudables. de manganèse, et qui fondus aux diEn dehors de la soudabilité, la tenue des alliages est un point des verses chaleurs auxquelles on peut les travailler leur ouvraison

plus importants à examiner sous le rapport de métaux fondus même dans les forges. A cet égard, il est, entre les (carburés, siliceux, les plus pur set certains alliages complexes phosphoreux ), des différences plus manganèses, sulfureux et qu'on observait entre les fers forgés grandes peut-être que celles étrangères (fers les fers chargés de matières les plus purs et les fondus, plus encore plus communs à la houille). Pour les métaux du palier thermométrique que pour les métaux soudés, l'étendue démalléabilité et la ductilité se maintiennent, le long duquel la étrangers alliés au croît à mesure que s'élève la somme d'éléments craindre, d'ailcompliquent, plus on doit fer. Plus les alliages se les altéraleurs, en même temps que les modifications physiques, chaleur, par suite l'action de l'air et de la tions chimiques sous des différences

A L'EXPOSITION DE 1878. § VI.

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Nouveaux procédés de fabrication et d'ouvraison des fontes, fers et aciers.

I. Pabrication des fontes. -- Les perfectionnements de la fabrication des fontes, en tant que travail même des hauts-fourneaux, étaient en germe au moment de l'Exposition de 1867: déjà à cette époque, on connaissait les grandes productions par appareil, qu'on avait réalisées dans certains districts d'Angleterre. Depuis lors, les hauts-fourneaux à grandes capacités, puissamment soufflés d'air chauffé à 6 et 700 degrés centigrades, se sont beaucoup répandus, en même temps que les appareils à air chaud (SiemensCowper et Whitwell). Après les études publiées dans ce recueil par M. Grüner, nous n'avons pas à revenir sur ces sujets. A peine aurions-nous à signaler quelques détails pratiques dans la conduite de ces énormes appareils : la substitution des tuyères en cuivre ou en bronze aux tuyères en fer d'autrefois ; l'accroissement considérable du volume des charges, aujourd'hui doubles au moins de celles pratiquées naguère, accroissement utile à la régularité de l'allure avec la plupart des minerais, mais indispensable dans

les fourneaux traitant des minerais riches pour fontes grises à couler directement dans les apppareils Bessemer. La nouveauté saillante dans la fabrication de la fonte, c'est la

production des alliages variés qu'on applique aujourd'hui à la préparation des métaux fondus, fontes manganésées, fontes au chrôme, au titane, au tungstène, etc. ; c'est particulièrement la production au haut-fourneau des fontes de manganèse ou ferromanganèses, alliages tenant avec le fer, le carbone et quelques faibles proportions d'autres éléments, de 25 à 75 et 8. p. Ioo de manganèse : un échantillon exposé par les hauts-fourneaux de Saint-Louis renfermait même 88 p. 100 de manganèse. Cette sorte d'alliages, qui a remplacé dans beaucoup de variantes

de la fusion sur sole les fontes miroitantes ou spiegel-eisen, s'est fabriquée (*) d'abord (1865) en creusets; puis sur sole de réverbère (1870) par réduction de mélanges de minerais de fer riches et d'oxydes de manganèse, ou même par le traitement de mélanges plus compliqués de ces premiers éléments avec des réducteurs et des parties de fer, d'acier et même de fonte spiegel déjà plus ou moins riche en manganèse. Parallèlement à ces premiers moyens

d'oxydabilité de leurs composants.

(*) Voir Berg und Huttennzannische Zeitung (juillet 1865, septembre 1870, décembre 1870).