Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 199]

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FLORE HOUILLÈRE.

TRAVAUX DE TU. GRAND'EURY.

qu'on trouve à C'est encore le terrain .sous-supérieur la Rhune dans les Durban (Aude), comme à. Carmaux, et à Basses-Pyrénées. Vivarais. Bassins houillers des Cévennes et du houiller du Gard L'examen des plantes fossiles du terrain conduit à une classification des divers systèmes de couadmise Émilien Duches bien différente de celle qu'avait les couches de Molière au sommet, celles mas, qui plaçait Champclauson au de la Grand' Combe à la base et celles de milieu. Tout d'abord on ne trouve dans tout le bassin que des plantes du terrain houiller supérieur ; on y remarque, de dispariil est vrai, encore des Sigillaires, mais en voie de types plus récents

il est

tion et noyées dans une masse houiller l'existence du terrain donc impossible d'admettre couches de Basmoyen, auquel M. Sarrau rapportait les

séges et .de Champclauson. de L'ensemble .de la flore de Bességes indique une époque Rive-decelles du système de formation intermédiaire entre Gier et du système de Saint-Étienne et conduit à rappro-

et de cher ce faisceau de couches des dépôts de Carmaux végéGraissessac ; les couches de Molière présentent une .Pecopteris peut-être moins de tation très-analogue, avec névroptéro'ides et plus d'Orlontopleris et d'Annularia se Les couches de la Grand'Combe et de Champclauson renferfont remarquer par la masse des Corddites qu'elles flore, à l'étage ment et paraissent bien appartenir, par leur Sainte-Barbe, les empreintes des Cordaïtées. A la montagne caque M. Grand'Eury a pu voir lui ont offert les mêmes de Portes, ractères que celles de Bességes. Enfin, aux mines bien il a trouvé la flore caractérisée par une proportionde Pemoindre de Pecopteris névroptéro'ides et plus forte

copteris cyathéoïdes, au point que ce faisceau de semble se rapporter déjà à, la base de l'étage des Filicacées, de celui des Corou tout au moins à la partie la plus élevée couches

I.

daïtées.

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Le terrain houiller du Gard comprendrait ainsi deux

étages : l'étage des Cévennes dans lequel rentreraient Bességes, la montagne Sainte-Barbe et Molière, et l'étage des

Cord.aïtées représenté par les couches de la Grand'Combe, de Champclauson et de Portes. Le bassin de Praéle (Ardèche) parait être du même âge que le faisceau des couches de Bességes ; il renferme aussi quelques Sigillaires, au milieu d'une flore incontestablement supérieure.

Bassins d'anthracite des Alpes. Les couches d'anthracite des Alpes, sur la position desquelles on a longtemps discuté, sont maintenant reconnues houillères par tous les géologues, et leur flore conduit à les rapporter au terrain houiller supérieur. Mais il paraît y avoir deux groupes distincts : ainsi à La Mure et à Petit-Cur l'ensemble de la végétation est le même que dans les Cévennes, tandis que dans le Briançonnais on trouve plutôt les associations de plantes du système de Rive-de-Gier; ce serait à l'étage du Briançonnais que se rapporteraient les couches de la Stangalpe en Carniole. Le terrain houiller du Valais -et des Alpes centrales se rattacherait, comme celui de La Mure, à l'étage des Cévennes. Il y a lieu d'ajouter que les Alpes centrales paraissent posséder aussi du terrain an-

thracifère véritable, c'est-à-dire du carbonifère inférieur. Bassin houiller du Var. On trouve dans le Var une bande étroite de terrain houiller dont toutes les empreintes' indiquent le terrain supérieur ; à Saint-Nazaire du Var et au Plan-de-la-Tour, il paraît même passer au terrain permien, surtout dans ce dernier point où M. Grand'Eury a reconnu la présence du genre Callipteris. A Boson on rencontrerait cependant des couches un peu moins élevées. Bassins houillers des Vosges. Le principal bassin houiller des Vosges est celui de Ronchamp, qui repose directement sur le terrain de transition. Bien qu'il soit recouvert immédiatement par des assises permiennes, il paraît