Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 200]

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TRAVAUX DE M. GRAND'EURy.

FLORE HOUILLÈRE.

devoir être placé assez bas dans le terrain houiller supérieur, un peu au-dessous de l'étage des Corclaïtes ; sa flore présente de grandes analogies avec celle des couches d'Épinac. Nous ajouterons, d'après nos observations personnelles, que le petit bassin de Villé, en Alsace, semble beaucoup plus récent ; nous n'en connaissons qu'une empreinte, mais c'est le Callipteris con ferta, qui indiquerait le passage au terrain permien. On a vu que le terrain. Bassins houillers de l'Ouest.

carbonifère ancien est assez largement représenté

dans

l'ouest de la France, mais on trouve aussi dans cette région des lambeaux de terrain houiller supérieur. Ainsi Saint-Pierre-Lacour, dans la Mayenne, doit être contemporain des couches moyennes ou même des couches supérieures de Saint-Étienne (*)

A Kergogne, près de Quimper, les couches houillères seraient également très-récentes, à en juger par les échantillons de la collection du Muséum examinés par M. Grand'. Eury.

Enfin, dans le Cotentin, les deux petits bassins de Littry et du Plessis paraissent appartenir à la partie la plus élevée du terrain houiller. On voit, en résumé, que la formation houilRésumé. (*) M. Grand'Eury cite de cette provenance, d'après nos indications, le Sphenophylluni honii ; nous avons pu nous assurer de

l'identité de cette espèce, qui parait propre à l'étage

supra-

houiller et qui est très-abondante à Saint-Pierre-Lacour. L'École des mines possède de beaux échantillons de cette mine, envoyés par M. de Gouvenain et par M. Saminne, directeur des houillères, et parmi lesquels on remarque les Pecopteris cyathea et oreopteridia , Goniopleris arguta , un très-beau Sphettopteris (n. sp.), Coutopleris peltigera et pairie, Ptychopteris macrocliscus, Annularia Ion gifolia, et des Calctino dendron . D'après l'ensemble de la flore, les couches de Saint-Pierre-Lacour nous sembleraient devoir être rapportées à l'étage des calamodenarées, ou tout au

moins à la partie supérieure de l'étage des Fougères.

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lère n'a commencé dans le centre de la France qu'au momentOù elle se terminait dans le nord; elle s'est faite

dans une série de bassins indépendants, dont quelques-uns sembleraient cependant, par la remarquable identité de leurs flores, avoir entre eux des rapports fort étroits : ainsi le ll'ontet-aux-Moines et Saint-Éloicl'une

part, Decize et Com-

mentry d'autre part. Les premiers bassins formés sont cetii du Briançonnais et de Rive-de-Gier, puis ceux de La Mure et du midi, en y comprenant une partie du terrain houiller du Gard. Tous ceux du centre, au contraire, sont

plus.récents, ceux d'Épinac et de Ronchamp paraissant les anciens, à la base de l'étage des Cordaïtées, qui se continue par les couches de Brassac et de Langeac, de la Grand Combe, de Blanzy et de Longpen du et par la zone plu

inférieure

du système de

Saint-]tienne. Les couches moyennes et une partie des couches supérieures de ce système paraissent contemporaines de celles de Champagnac, Argentat, Cublac, Decize, Commentry, Bourganeuf, Ahun, Saint-Pierre-Lacour et d'une partie de celles de l'Aveyron. Puis àl'époque des Calait] oclendrées se sont déposées les couches supérieures de Decazeville et celles de la série d'A vaize,

au sommet du système stéphanois, pendant que Saône-et-Loire la formation, interrompue pendant clans la période des Fougères, recomniençait et produisait de nouvelles couches de

celles de

Buxière-la-Grue, du Cotentin et du Var paraissent dater de la, même époque; sur la plupart de

ces points on passe peu à

peu au terrain permien, à partir duquel parait avoir cessé presque partout, sauf à Bert, le dépôt des couches de combustible.

Classification de g couches du bassin de la Loire.

L'application de la flore fossile à la classification et à la reconnaissance des couches ou des faisceaux de couches d'un même bassin présente des difficultés bien plus grandes que la détermination des étages et exige

une connaissance