Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 180]

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TRAVAUX DE M. GRAND'EURY. FLORE HOUILLÈRE.

344 que les turellement de moins en moins sensibles, à mesure rapprochent, et ne pouvant plus périodes de formation se

dans tout son enêtre discernées que lorsqu'on connaît qu'on examine. semble la végétation des divers niveaux spécifiques qu'il Ce ne sont plus seulement des différences d'abondance et le mode s'agit d'apprécier, c'est le degré il faut pour cela des d'association des diverses espèces : longues et patientes. La études sur les lieux, et des études insurmontable, et les résuldifficulté n'est cependant pas sont la preuve convaintats obtenus par M. Grancl'Eury en distinguer clans le terrain houiller cante il est arrivé à et à caracsupérieur un certain nombre de sous-étages végétation , de tériser chacun d'eux par la nature de sa ensuite séparément manière à permettre de les reconnaître relatif de tous les et à fixer ainsi avec précision l'âge Enfin , pousbassins du centre et du midi de la France. étude, il a cherché sant plus loin l'application de la même Saint-Étienne la corresà reconnaître dans le bassin de des couches isolées pondance des groupes de couches et indépendants par les cassures et les divisées en lambeaux plissements du terrain. de ces résultats Mais, si grande qu'elle soit, l'importance par celle stratigraphiques est peut-être dépassée encore obtenus. Les plantes fosdes résultats botaniques qu'il a isolés, des siles ne se rencontrent guère que par fragments des graines ou des tiges séparées de leurs organes foliaires, qui les avaient épis de fructification détachés des plantes faute de mieux, clasportés, de sorte qu'il a fallu d'abord, en attendant que d'heuser à part chaque genre de débris, les unes aux reuses découvertes permissent de rattacher espèce. C'est vers autres les différentes parties d'une même M. Grand'Eury, et il l'a ce but qu'ont tendu les efforts de à force de proatteint pour un grand nombre de plantes, patiemment de proche longer ses observations, en suivant dans les carrières de grés en proche, dans les mines ou

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des environs de Saint-Étienne, l'avancement des exploitations. Il a su, en outre , découvrir dans le conglomérat qui sépare le système de Rive-de-Gier de celui de SaintÉtienne un horizon quartzeux , renfermant soit en place, soit sous forme de galets roulés, des quartz geysériens riches en débris de plantes silicifiés. L'étude microscopique de ces plantes, examinées en plaques minces, a fourni à M. Brongniart, :à M. B. Renault et à lui les plus précieux renseignements.

Nous devons donc, avant de rendre compte de la partie géologique de l'ouvrage, résumer la partie botanique et les principaux résultats qui y sont exposés. Nous indiquerons ensuite les grandes divisions paléontologiques de la formation carbonifère et leurs caractères principaux nous passerons en revue les différents bassins houillers, en faisant connaître à quels niveaux ils appartiennent; nous examinerons avec plus de détail ceux du centre et du midi de la France, après avoir donné la liste et la caractéristique des différents étages distingués par M. GrancrEury dans le terrain houiller supérieur de notre pays, et nous terminerons par l'exposé succinct de la classification spéciale des couches du bassin houiller de la Loire. I.

Calananziées.

PARTIE BOTANIQUE.

Tout le inonde connaît le genre Calamites, abondamment répandu dans les formations houillères et constitué par des tiges articulées, sillonnées de côtes plus ou moins larges, alternant d'un entre-noeud à l'autre. Il a donné lieu à des discussions nombreuses, à cause de l'existence de tiges ligneuses présentant à peu près les mêmes caractères extérieurs. M. Brongniart l'avait regardé comme allié de très-près aux Equisetum, et il avait séparé ces tiges ligneuses sous le nom de Calamodendron. Les observations de M. Grand'Eury ont entièrement confirmé cette.