Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 161]

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MÉTALLURGIE DU NICKEL.

MÉTALLURGIE DU NICKEL.

des creusets un espace libre de plusieurs mètres cubes que l'on emplit de charbon. L'opération dure 3 heures et consomme 3o hectolitres de charbon de bois. Elle fournit environ io.000 cubes de nickel de om,009 de côté , pesant chacun 5 grammes. Chaque opération fournit donc 5o kilog. de nickel.

couteau après l'avoir introduit dans le gâteau, on soulevait par adhérence la tranche détachée et on la posait un peu plus loin. En 2 heures un ouvrier découpait 16 gâteaux. Chaque gâteau donnait 250 dés environ. On portait ensuite le tout au soleil ou dans le four à boulanger. Réduction. Les dés ainsi préparés étaient placés dans de grands creusets en argile réfractaire. Dans chaque creuset on chargeait les dés de 5 gâteaux, c'est-à-dire 81,5. On interposait entre les dés un peu de poussier de charbon de bois. On chauffait simultanément 40 creusets dans le four en étoile à 8 pointes, qui servait au grillage du speiss. L'opération durait 58 à 44 heures et consommait

Il y a dans l'usine un petit atelier de menuiserie et d'emballage pour l'expédition des cubes de nickel. Résultats. L'usine prépare par an 29 tonnes de nickel.

En admettant que le four à vent fasse 5 opérations par jour, il n'a besoin de travailler que 115 jours par an. On prétend dans l'usine que ce nickel est pur, mais une per-

sonne étrangère à l'usine m'a affirmé y avoir trouvé 13 p. Io° de cobalt. § 3.

Exemple emprunté à l'usine de Schladming .en 1860.

Fabrication des dés d'oxyde de nickel. Le speiss, à mort et transformé comme je l'ai dit plus haut en un mé-

lange d'oxydes de nickel et de quelques autres métaux, était moulu dans un moulin à main. Il y avait dans l'usine

17 stères de bois. Seconde opération. La plupart du temps les dés de nickel tirés des creusets et nettoyés subissaient une seconde opération analogue à la précédente pour achever la réduction. Cette opération durait 6 heures et consommait 14 hectolitres de charbon de bois.

Les cubes de nickel obtenus pesaient 5 grammes. En voici des analyses qui ont été faites à la Monnaie de Vienne :

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3 moulins, dont 2 en activité. Ces moulins se composaient:

i° d'une meule fixe formant cuve et munie d'une partie saillante centrale et d'un canal d'échappement ; 2° d'une meule mobile annulaire tournant autour de la partie saillante de la cuve et rattachée à un point fixe par une bielle. Le speiss grillé était amené au bord de la meule avec un filet d'eau et l'on obtenait une bouillie que l'on séchait dans un four à boulanger. L'ouvrier qui tournait la meule pouvait

broyer par jour 35 kilog. de speiss grillé. On additionnait le speiss grillé et moulu de 4 p. ion de son poids de farine, et l'on façonnait à la main sur une aire en fer-blanc de petits gâteaux de 11,7 auxquels on donnait o', i5 sur om,25 avec une épaisseur de om,008. On séchait ces gâteaux, puis on les découpait à la main au moyen

(l'un

long couteau tenu par le bord non effilé. En soulevant le

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1857 Ni.

88,98 6,75 1,80 0,92 0,80

Co.

Cu.

Fe, As. SiO3 .

1858

1559

88,10 6,50 1,70 1,29 0,51 0,99

88,40 7,00 1,91

0,82 0,64 1,03

Chaque opération fournissait 250 kilog. de nickel et durait 4 jours, y compris le temps du chargement et du déchargement. L'usine avait à faire par an environ 18 opérations semblables. § 4.

Exemple emprunté à l'usine de Schladming en 1867.

De 186o à 1867, la seule modification apportée à Schlaclming dans la fabrication des cubes de nickel a porté sur