Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 160]

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MÉTALLURGIE DU NICKEL.

MÉTALLURGIE DU NICKEL.

On consomme une quantité assez considérable de charbon pour réduire l'oxyde de nickel. La quantité de combustible dépensée par kilogramme de nickel est naturellement

CHAPITRE IX.

d'autant plus grande que la production est plus faible.

PRÉPARATION DES CUBES DE NICKEL.

§ 1.

Voici à cet égard le résumé des 4 exemples que je vais citer: PRODUCTION

Théorie de l'opération.

kgr Ni.

L'oxyde de nickel, préparé par voie sèche ou par voie humide, est mélangé avec un peu de farine et d'eau ; on en fait une pâte, que l'on cuit et que l'on découpe en cubes de om,o1 de côté. Ces cubes sont placés dans des creusets avec un peu de poussier de charbon de bois. Les creusets sont portés à une température supérieure à la température de fusion de cuivre. L'oxyde de nickel est réduit par le charbon de bois, et surtout par le charbon produit par la calcination de la farine. Le métal réduit ne fond pas, il se ramollit à peine ; aussi retrouve-t-on les dés, qui ont généralement conservé leur forme. Quelques-uns cependant se

gondolent ou se soudent les uns aux autres. Il se

3o5

fait

quelquefois un peu de scorie, qui facilite l'accolement des dés ou qui se concentre sous la forme d'un petit bouton facile à détacher du dé métallique. Les impuretés les plus fréquentes du nickel sont l'ar-

senic, le soufre, le cuivre et le cobalt. L'arsenic rend le nickel cassant dès qu'il entre dans la proportion de e millième. Le soufre ne doit paS non plus dépasser cette proportion

de i millième. Le nickel rendu impur par du soufre paraît couvert de taches bleues et noires; ses alliages ne se laissent pas laminer. Le cuivre donne au nickel une couleur jaune.

Un nickel qui tient 10 p. 100 de cuivre est une excellente matière première pour la fabrication du maillechort. Le cobalt augmente la blancheur du nickel et corrige l'effet du cuivre. Il rend le métal plus dur, et même cassant, quand il atteint la proportion de 6 p. oo.

Scopello... . Schladming. Schladming. Dobsina. .

.

§ 2.

1876 1860 1867 1876

50 250 350 25

CONS O IMIATION.

CONSOMMATION

par kilogr. nickel.


eh.hectol. bois. stères bois, eh.hecto'. de bois 30 14 25

,,

0,60

17 12

0,06 1,00

stères

bois.

0.068

0035

Exemple emprunté à l'usine de Scopello.

Fabrication des dés d'oxyde de nickel,On prend 4 kilog. d'oxyde de nickel et 5o grammes de farine. On mélange le tout avec un peu d'eau dans un moule en fer-blanc analogue à un moule pour pâtisserie et l'on égalise avec une petite pelle. On fait cuire les gâteaux pendant 2o minutes dans un four de boulanger chauffé à la température de e7o°, mais on ne les met qu'au second étage du four. On découpe le gâteau au moyen d'un petit couteau et d'une règle carrée de 13 millimètres de côté. On a ainsi dans le moule une série de petits cubes de 15 millimètres de côté. On remet de nouveau les moules au feu pendant 4 ou 5 heures, jusqu'à ce que cela ne fume plus. Réduction. On prend ensuite les dés et on les place dans des creusets en grès avec du charbon de bois intercalé. Les creusets ont une hauteur de om,25 et un diamètre de 0m,1 5 à la partie supérieure. Cela fait une capacité de 2.800 centimètres cubes, et, comme chaque cube a un vo-

lume de 1C,7, on peut en mettre environ 1.5oo dans chaque creuset. On charge 6 ou 7 creusets dans un grand four à vent avec du charbon entre eux. Il y a au-dessus