Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 304]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

594

REVUE DE GÉOLOGIE. NUBIE.

avait recueilli, en Nubie, à la base du grès rouge nubien, dont l'âge a eé si controversé, un exemplaire d'Ostrea Verneuili avec ses deux valves. Ce fossile existant à la base du garumnien de M. Le,y m eri e, M. Coquand pense que le grès rouge de Nubie pourrait bien être l'équivalent du puissant étage rubien des environs d'Aix et de Vitrolles. M. C o q ua n d (1) a rappelé que M. Del an o

ASIE.

GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

595

VICTORIA.

L'exploration géologique de la province de Victoria se poursuit sous la direction de M. Brough Smyth (i). MM. Etheridge junior et M urray ont spécialement étudié le district aurifère de Durham, où les alluvions aurifères de la période pliocène recouvrent des schistes siluriens, dans lesquels M. Mac Co y a reconnu les graptolites ordinaires du silurien d'Europe. M. Von Mueller a décrit des végétaux fossiles intéressants, trouvés vers la base des alluvions aurifères. il paraît y avoir eu trois périodes dans la végétation tertiaire de Victoria : la première a été caractérisée par la famille des myrtacées; la seconde avait un caractère tropical ou subtropical, et dans la troisième, les laurinées dominaient.

ANATOLIE.

NOUVELLE-CALÉDONIE.

Une carte manuscrite de l'Anatolie, envoyée à l'Exposition de géographie de Paris par M. le D" E. Weiss, ingénieur en chef des

nier, a été l'objet d'un mémoire de M. Heur te a u (s). L'auteur

mines de l'empire ottoman, indique la position des principaux gîtes des substances minérales qui existent en ce pays. Outre les mines métalliques, elle fait connaître les carrières actuelles et anciennes. Les minerais de l'Anatolie appartiennent au plomb argentifère,

au cuivre, au fer, au manganèse, à l'antimoine, au fer chromé; il y a aussi de la houille, du lignite, du charbon bitumineux, des sources de bitume et de pétrole. Enfin, il existe encore en Anatolie

des gisements de soufre, de réalgar et d'orpiment, d'émeri, d'alun, d'écume de mer et de borax. L'échelle de cette carte est le 1.000.000'

OCÉANIE. SUMATRA.

MM. Brady (s) et Ru pert Jones ont reconnu, parmi les espèces fossiles tertiaires recueillies Sur la côte occidentale de Sumatra par M. V er beek, les foraminifères suivants : Operculina granulosa, Nummulina variolaria, N. Ramondi, Orbitoïdes papyracea, O. dispansa, O. Sumatrensis. Bull. Soc. géol. [3), IV, 159. Geol. mag., 1875, 532.

La géologie de la Nouvelle-Calédonie, étudiée déjà par M. J. Gar-

distingue trois régions bien distinctes : 1° la grande formation ser-

pentineuse qui forme, pour ainsi dire, l'ossature de la contrée; 2° les terrains cristallins ainsi que les terrains anciens du nord et du nord-est de l'île; 3° les mélaphyres, les couches métamorphiques et les lambeaux de terrains sédimentaires plus récents de la côte ouest et sud-ouest. M. Heur tea u signale la grande analogie de la Nouvelle-Calédonie avec la Nouvelle-Zélande. Les gisements de cuivre et d'or de la vallée du Diahot sont associés à des éruptions de serpentine et de roches de glaucophane. Les filons de cuivre orientés N. 250E. comprennent des assises ferrugineuses et des amas de cuivre pyriteux disposés en chapelets dans la stratification des schistes.

Le quartz aurifère est orienté N.-N.-E.; mais les zones métallifères y forment des colonnes inclinées suivant l'intersection de ces filons avec des croiseurs orientés au N.-N.-O. Des minerais de fer, de chrome et de nickel sont associés à la formation serpentineuse. (I) Report of Progress-Geol. ma 9., 1875, 56i. (2) Annales (les mines [7], IX, 232, 375.