Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 220]

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ET A ESSIEUX CONVERGENTS.

LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE

observé, même en marche, et que de cet examen facile et de tous les instants il ne reste pour l'avenir aucun doute, aucune incertitude sur son fonctionnement régulier. Les dimensions générales de la machine sont excellentes pour un chemin à faible trafic, construit avec des rails de 25 kilog. et présentant des courbes de très-petit rayon, avec rampes de 15 à 20 millimètres. Cette machine a donné la preuve de sa circulation facile dans les courbes de 5o mètres de rayon, dans lles de 250 mètres à la vitesse de 5o kilomètres et plus à l'heure ; et sa puissance de traction s'est manifestée par une charge de i8o tonnes remorquée sur une rampe de 17 millimètres. Je ne vois donc aucune raison pour y rien changer, en laissant bien entendu de côté les défauts d'exécution, qui sont du fait du fabricant et dont M. Massieu a fait justement la part. Rien ne s'oppose plus d'ailleurs, dans l'exécution d'autres locomotives du même système, à l'emploi de longerons et trains, mobiles en tôle découpée, exclusivement usités en France et par conséquent plus conformes aux habitudes, aux usages reçus; ils sont plus solides parce qu'ils sont exempts de soudure ; la confection en est plus facile aussi et plus économique. La planche VII représente, appliquée à une très-forte machine, une disposition de ce genre, qui joint à l'avantage d'un arrangement facile une grande simplicité d'exécution. Pour le surplus, et suivant le programme que l'on aura en vue de réaliser, il suffira d'appliquer aux dimensions comme aux détails de ce système de locomotive les errements et les règles de la pratique usuelle, car le propre et le mérite de ce système, à mes yeux, c'est de réaliser Ce que j'ai toujours voulu faire depuis longtemps, c'est-à-dire un véhicule possédant une stabilité comme une flexibilité parfaites, par suite de la symétrie de ses deux articulations, ayant toutes ses roues adhérentes, et surmonté ou composé, pour le reste, d'un ensemble d'organes et d'appareils ne

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différant en rien, absolument en rien, de celui d'une loco motive ordinaire. Conclusion. Il me faut conclure, et ma conclusion la meilleure et la plus solide, je la trouve clans les résultats

obtenus, dans

le

fait acquis, dans cette déclaration de

Massieu

Depuis longtemps les constructeurs de locomotives ne comportant qu'un seul moteur se sont attachés à réaliser séparément tantôt l'adhérence totale, tantôt la flexibilité, en sacrifiant, suivant les cas, l'une de ces conditions à l'autre. Parmi ceux qui ont tenté de les réaliser toutes deux à la fois, je suis porté à croire que c'est M. Rarchaert qui a le mieux et même le premier réussi pratiquement. »