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de 12 voitures et wagons, le train arriva à Troyes en avance de 3 minutes. Quelques coussinets avaient chauffé :
l'un d'eux était grippé, et cela ne surprendra personne si l'on veut se rendre compte de la petitesse des roues de la machine, de la charge du train, et de la vitesse soutenue de 45 kilomètres à l'heure sur un profil ayant des rampes de 15 millimètres par mètre. Mais ce qu'il faut ajouter aussi, c'est que si, dans des marches forcées, les coussinets des bielles extérieures, dont les surfaces sont larges cependant, ont pu chauffer, les coussinets de la bielle de transmission intérieure, eux, n'ont jamais chauffé, ni même tiédi. Cela tient au mode particulier de leur fonctionnement, d'après lequel le frottement se produit sur le pourtour du coussinet et d'une manière constante et régulière. Pourquoi la locomotive ne fonctionne plus. - A partir de ce moment (juillet 1873) je ne sais plus rien personnellement de ma machine. A mon retour de Troyes,y j'appris qu'un traité de location avait été signé à mon insu entre la compagnie et les constructeurs, et que ces derniers m'en avaient exclu. Bref, après plus de trois ans d'instance, la justice vient enfin de condamner ceux qui ont évincé l'inventeur, arrêté la machine dans son service, et l'ont empêchée depuis de fonctionner, de se produire et de s'affirmer.
Résumé. - En résumé, si j'avais à renouveler mon expérience dans des conditions semblables à celles qui se sont présentées, je ferais très-exactement ce que j'ai fait. J'emploierais de préférence la bielle triangulaire, parce que
son action tant directe qu'indirecte, sur les trois
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ET A ESSIEUX CONVERGENTS.
LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE
coudes,
assure d'une manière certaine la transmission du mouvement dans toutes les circonstances possibles. A cet égard l'expérience a été des plus concluante; la bielle triangu-
laire a donné tout ce qu'elle pouvait donner ; elle a répondu en tout point à mon attente, à mes espérances. Sous ce rapport, sa réussite complète est d'une importance capitale au point de vue de la solution pratique du difficile problème de la traction en rampes et en courbes. La bielle triangu-
laire, pas plus qu'aucun organe de la machine, ne possédait aucun jeu autre que celui usité dans la pratique ordinaire de l'ajustage, et cependant la machine a franchi sans froissement tous les obstacles qui se sont présentés dans le ours des essais sur des voies ordinaires et même sur celles impraticables pour d'autres machines (il Si des incpiétudes à ce sujet persistaient cependant, il suffirait, pour
les faire cesser, de donner au coussinet situé au
millimètres. Ce moyen, qui serait inacceptable s'il s'agiSsait d'un coussinet recevant des mouvements alternatifs, est ici d'un emploi parfaitement pratique, puisque la transmission est rotative ; c'est-à-dire que le frottement s'exerce sans choc sur tout le pourtour sommet de la bielle un jeu de
du coussinet.
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Il satisfait avec la plus grande simplicité, à
tous les besoins ; il prévient toutes les objections qui pourraient subsister encore au sujet du soulèvement ou de l'affaissement des essieux coudés, par suite des accidents de la voie.
Si l'on ne perd pas de vue maintenant que la première machine d'un système nouveau doit se prêter à la démons-
tration comme à l'étude de ses organes principaux et à leur surveillance facile, on concevra que j'aie pu avec raison établir ma construction avec des longerons et trains mobiles en fer carré et forgé, à l'américaine, et que, pour
les mêmes motifs, j'aie arrondi et surélevé les caisses à eau, afin de laisser le mécanisme à découvert et de le rendre facilement accessible à la vue, au toucher, à l'observation. C'est ainsi que le nouveau mécanisme a pu être (*) Voir Annales des mines, tome 1V, page 20,
1873.