Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 203]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE. .

RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 391

prendre, s'il y a lieu,. et en toute connaissance de cause, l'exploitation de ces gisements.

A titre de renseignement nous ajouterons qu'il existe

« Ici les cavités de la roche sont remplies de si« licates magnésiens, fortement imprégnés d'une substance « nickélifère verte qui les colore, et que, jusqu'à ce jour,

mes (*)

en Nouvelle-Zélande, dans la province de Nelson, dont la constitution géologique présente beaucoup d'analogie avec la Nouvelle-Calédonie, d'abondants amas de fer chromé dans les serpentines. Bien que cette partie de la NouvelleZélande soit dans mi état de développement industriel bien plus avancé que celui de la Nouvelle-Calédonie, on n'a pas encore pensé pouvoir y entreprendre utilement l'exploitation de ces minerais.

« on avait prise pour un certain état du chrome, qui « d'habitude est abondant dans le quartz lui-même ;

chromé dans les massifs serpentineux de la Nouvelle-Calédonie. Nous en avons eu entre les mains de beaux échantillons, que nous supposons provenir des environs de Koné sur la côte ouest, sans toutefois en connaître exactement le lieu d'origine.

« voir si l'industrie ne saurait point y tirer parti de ce

En dehors des gisements du mont Dore décrits par M. Garnier, il existe certainement d'autres amas de fer

« M. Jannettaz a constaté la véritable nature de cette co« loration.

« Le nickel se rencontre aussi dans les mêmes condi« lions, accompagnant des serpentines noirâtres, avec no« dules de matières vertes; à Kanala, le nickel se montre « encore colorant fortement un silicate magnésien. « Il sera d'un haut intérêt d'étudier plus complètement « les gisements du nickel en Nouvelle-Calédonie, et de « métal, dont le prix, comme on sait, est assez élevé, et dont l'emploi offre tant d'avantages dans certains cas.. » En un certain nombre de points de la formation serpentineuse de Nouvelle-Calédonie, et plus que partout ailleurs

dans le massif du mont Dore, on rencontre en effet en § 4.

.Minerais de nickel.

Veines et enduits de silicate de nickel dans la formation serpentineuse de la Nouvelle-Calédonie.-Le nickel est répandu, dans toute la formation serpentineuse de la Nouvelle-Calédonie, sous la forme d'un silicate de nickel et de magnésie vert bleuâtre, depuis longtemps connu en minéralogie sous le nom de pimélite. La collection de M. Garnier, qui est déposée à l'exposition permanente des colonies, contient plusieurs échantillons de cette substance ; et, dans le mémoire publié par lui en trèsabondamment

1867 dans les Annales des mines, M. Garnier signalait pour la première fois la présence du nickel en NouvelleCalédonie. Après avoir décrit les silex cloisonnés caverneux qui accompagnent les argiles magnésiennes dans la vallée de la Dumbéa, M. Garnier -s'exprimait en ces ter.

abondance ces silicates de magnésie plus ou moins colorés par le nickel. Ils forment dans .les joints des serpentines, principalement dans les serpentines brunes et cireuses, des enduits verts et bleuâtres, tels que ceux qui sont représentés jiar l'échantillon mo8 de notre collection. D'après les analyses faites par M. le professeur Liversidge, de l'Université de Sydney, cette serpentine brune contiendrait elle-même

une assez notable proportion de nickel, de sorte que les enduits de silicate de nickel qui remplissent ses joints paraissent être formés aux dépens même de cette roche, par la concentration d'un de ses éléments. Assez fréquemment, comme dans l'échantillon 1. o7, on trouve ces plaquettes (*) Voir Essai sur la géologie el les ressources minérales de la Noimelle-Caléclonie, par M. Garnier (Annales des mines, 4 livraison de 1867, page 85). TOME CX, 1876.

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