Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 92]

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SOLFATARES LATÉRALES DES VOLCANS

DANS LA CHA1NE MÉRIDIONALE DES ANDES DU CHILI.

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vée, que sur son extrémité, la plus basse, du côté de las Vegas de San Juan et dans sa branche occidentale, du

donc la composition devait être très-variable. Il y avait des endroits où se produisait de l'acide sulfureux presque pur

côté de Blanquillo.

sur d'autres points, c'était de la vapeur d'eau chargée en

J'ai réussi. à voir cette dernière partie de la solfatare et à arriver à son extrémité le même jour, à la nuit tombante, sans noter rien de nouveau que je puisse ajouter à

abondance d'acide chlorhydrique. L'air atmosphérique, pénétrant dans l'intérieur des vides que laissaient entre eux les gros blocs amoncelés, devait nécessairement changer les proportions des éléments entrant dans la composition des produits gazeux de la solfatare.

mes observations précédentes. Voici maintenant le résumé de ce que j'ai recueilli, dans ce voyage, sur la nature de la solfatare lle, s'est ouverte dans une gorge profonde entre deux montagnes volcaniques et à la limite méridionale du massif des deux Descabezados; elle prit son origine à une hau-

J'ai seulement emporté quelques échantillons de roches et de produits solides qui avaient de préférence attiré mon attention et que j'ai analysés à mon retour à Santiago.

teur d'environ 5.000 mètres au-dessus du niveau de la

Parmi ces produits, j'ai d'abord examiné la partie

mer, sur le dos de Cerro-Azul, et descendit par une déchirure de la croute trachytique, jusqu'au passage Portezuelo ciel Vient°, situé a 2.7oo mètres d'altitude ; de là on la voit descendre dans deux directions opposées : du côté de l'est, à 1.65o mètres, et du côté de l'ouest, à peu près à 2.000 mè-

la plus désagrégée, celle qui tombe en poussière et bouche les interstices. Cette poussière est d'un gris plus ou moins

tres d'altitude. Sa longueur a environ deux lieues (8 à 9 kilomètres) d'une extrémité à l'autre, et dans tonte son étendue la solfatare se compose d'énormes blocs trachyti, ques fracturés, soulevés et entassés les uns sur les autres, formant des monceaux qui ont 8o à loo mètres de hauteur au-dessus du sol. Du milieu de ces monceaux on voit sortir, sur toute la longueur de la solfatare, d'innombrables .fumerolles et, de temps en temps, des cônes plus élevés de vapeur, accompagnés de bruits et de projections de pierre: mais on n'y trouve pas de matières fondues ni de projections de lapilli, de ponces, ou de cendres volcaniques que les volcans actifs du Chili rejettent dans leurs éruptions. Tout annonce que la solfatare s'est ouverte d'un seul coup, sur une crevasse longitudinale formée dans la croûte trachytique du massif, et produite par le dégagement violent du gaz de la combustion du soufre et de la vapeur d'eau. Je n'ai pas analysé les gaz qui sortaient de la solfatare et

clair, fusible au rouge clair en une matière blanchâtre, Opaque; digérée dans de l'acide nitrique faible, à froid, dans

un matras bouché, elle donne o,00l de chlore, et l'on n'y trouve pas de traces d'acide sulfurique; elle laisse environ 4 p. too de son poids de bases solubles dans l'acide muriatique forteet bouillant, et renferme 5 à 6 p. i oo de silice soluble dans une dissolution potassique. Je la trouve composée de Silice. Alumine .

68,311 111,24 14,25

Oxyde de fer. Chaux. Magnésie. Soude. Potasse

Perte au feu

.

.......... .

1,30 0,/to

6,6e i,8o 'osso

97,93

La matière terreuse blanche qui couvre la plupart des blocs et des pierres le plus exposées à l'action corrosive des fumerolles est de l'alumine hydratée,