Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 93]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

170

sOLFATARES LATÉRALES DES VOLCANS

DANS LA. CHAÎNE MÉRIDIONALE DES ANDES DU CHILI.

mélangée d'hydrate de fer. Elle est soluble dans l'acide nitrique faible et à froid ; la dissolution ne donne qu'un faible précipité par le nitrate d'argent, n'est pas troublée par un sel de baryte, et donne un abondant précipité par l'ammoniaque. Je la trouve composée de Alumine Oxyde de fer.

59,7

Matière inattaquable

17,80 11,93

2,85 0,40 .

2,55

à 2 p. 100.

5;3;

On l'encontre en même temps, dans ces trachytes à

Silice soluble. Eau. Chlore

68,25

Silice Alumine. Oxyde de fer Chaux Magnésie

Soude (et trace de potasse). Perte au feu

171

23,0.

0,5 9,0 98,7

L'oxyde de fer s'y trouve inégalement réparti, changeant de proportion et à divers degrés d'oxydation ; ce qui donne aux roches les plus exposées à l'action des vapeurs d'eau acides des colorations très-variées.

moitié décomposés, presque toujours quelques traces de chlore, et jamais de matières sulfatées. Quant aux variétés de trachytes qui composent la majeure partie des plus gros blocs de la solfatare et qui s'y trouvent en plus grande abondance, elles appartiennent en général aux espèces (2) et (3) (pages II et 2) ou en différent d'une manière peu notable.:

(c) J'ai aussi soumis à l'analysé la partie intérieure d'une pierre trachytique qui était couverte de matière blanche hydratée (b), et dont le centre ayant changé de

Mon second voyage à la solfatare, en 1857. -L'avantage d'avoir vu la solfatare de Cerro-Azul presque au début de

caractère, était devenue plus poreuse en passant à la structure terreuse. Les cristaux feldsphatiques dissiminés conservaient encore cependant une partie de leur éclat vitreux. La masse était endurcie, brunâtre, et contenait quelques particules cuivreuses qui donnaient des étincelles au mar-

m'ont donné naturellement le désir de la revoir plus tard, pour observer les phases par lesquelles elle devait passer

teau, comme font plusieurs variétés des roches trachytiques de ces montagnes. Je trouve pour la composition moyenne, tirée de mélanges opérés sur des quantités considérables de masses intérieures de ces pierres, à peu près les mêmes éléments et en même proportion que ceux qui

existent dans les trachytes encore crus de la même solfatare. Seulement la proportion des bases alcalines, dans ceux qui avaient été entamés par le feu. et l'action des vapeurs, diminue en même temps que la proportion de l'eau augmente insensiblement. Ainsi l'analyse d'un échue, tillon de cette espèce m'a donné

son activité, et le vif intérêt que m'a inspiré son étude, dans son développement.

La distance qui la sépare du lieu de ma résidence à Santiago, les difficultés de voyage et mes occupations, ne me permirent de faire une seconde excursion au Descahezado que vers la fm du mois de. février 1857.

Pour abréger le chemin, je partis cette fois de la hacienda de las Mariposas, située au pied des Andes, et je me rendis directement au Blanquillo, pour commencer l'inspection de la solfatare par l'endroit où j'avais terminé son étude dans mon premier voyage. Je comptais pouvoir reprendre ensuite le chemin de la pente méridionale des Descabezados et redescendre par le plateau de Meneses dans la vallée de los Jirones. Malheureusement les neiges, qui- tombèrent en grande