Journal des Mines (1815, volume 38) [Image 115]

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SUR LA NATURE

sorte de pierre est d'une 'très e grande impor-r., lance, non-seulement parce 'qu'elle nous ferait.. connaître la vraie nature d'un des minéraux qui se trouve dans la nature en très-grande quantité,, et rectifierait les idées erronées. que nous,

pouvons avoir à ce sujet ; mais encore parce

'qu'elle est d'un intérêt majeur pour la geogno7, sic :il ne serait peut-être plus fait mention de, ces grès qu'on dit avoir trouvés au milieu des montagnes qui paraissent d'ailleurs un produit .des cristallisations les plus pures , et qui mènent , d'après cela, à des conséquences si ex-e

traordinaires. Une rectification dans la. nomenclature de la minéralogie deviendrait ici absolument indispensable. Note des Rédacteurs. Sans vouloir rejeter absolument l'opinion de M. Voigt , et les présomptions de M. d'Aubuisson comme décidément fausses, pour toutes les espèces de roches qui portent le nom de grès, nous croyons qu'elles ne sont pas encore assez fondées , sur-

tout pour les grès modernes, et qu'elles sont

sujettes à de très-fortes objections. Sans doute il est certain qu'il existe des roches semblables aux grès, qu'on a cependant. lieu de regarder comme étant des précipités chimiques; 1.a dolomie, certains schistes micacés, en fournissent, des exemples ; Saussure avait d'abord appelé grès, des roches qu'il a depuis reconnues pour être des quarz en masse, etc. Mais il ne s'ensuit nullement que toutes les autres roches ana-. logues, ou la plupart, doivent être regardées, comme étant aussi des précipités chimiques. Si l'on .en a jugé ainsi pour les roches que. nous venons de citer , c'est , 10. parce que

DE CERTAINS GRÉS MODERNES.

l'on a observé distinctement dans plusieurs endroits des passages où ces couches prenaient une structure différente de celle des grès, et décidément chimique.; 2°. parce qu'on ne les a jamais vu prendre celle d'un véritable poud-

dingue ou brèche ; 3'. enfin, parce que ces

roches se trouvaient associées dans un même terrain avec d'autres roches , dont la formation chimique n'était point contestée. Nous ne pensons pas que l'on puisse s'appuyer sur d'autres motifs ; et encore Je dernier

n'est-il rien moins que décisif, puisqu'un grand nombre de géologues ont reconnu dans plusieurs contrées des terrains composés à la

fois de roches cristallines et de roches de

transport. 11 nous paraît donc que l'opinion de M:Voigt devrait être basée sur des considérations semblables ; et nous ne voyons pas qu'elle le soit. Il. nous semble , an_ contraire , que les raisonnemens par lesquels on cherche à la .prouver sont bien faibles , et que même la plupart ne tendent nullement à faire conclure ce que l'on veut établir. Que le quarz puisse se former en masses grenues , à petits grains détachés ou réunis, qu'il se soit déposé beaucoup de matière siliceuse dans les dernières formations secondaires,, que le quarz puisse se réduire par la décomposition en grains d'égale grosseur, tout cela ne nous parait pas prouver que les grès modernes ne soient pas réellement des grès. Les grès ou roches de transport qui proviennent de la décomposition des granites.ou des roches anciennes, sont , sans doute , très-