Journal des Mines (1815, volume 38) [Image 114]

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DE CERTAINS GRÈS MODERNES.

SUR LA NATUilE

eux, et Sont, les uns comme les autres, de vrais précipités chimiques. Dans les grés rien n'indique un transport de détritus de roches préexistantes, dû à une cause mécanique; rien absolument n'y montre la présence d'un ci-

ment (1). D'après cela, ce grès de Paris ne serait qu'un

pur quarz , mais de structure granuleuse, à grains extrêmement petits : en un mot, il serait au quarz ordinaire , ce que la dolomie est

à la pierre calcaire. J'ai déjà ( én .1805 ) émis et consigné cette Opinion dans un extrait de la Minéralogie de M. Brongniart (2). J'y disais que quelques-uns des grès de cet auteur pûraissaient n'être que de simples quarz ou hornstein dè,structure granuleuse, comme la dolomie. J'avais soumis cette manière de' Voir à M./Brongniart même, qui connaissait l'opinion dé M. Voigt. sur -certains grès, et qui ne la trouvait pas dénuée de fondement ; mais , relativement au grès de Paris , que j'avais principalement en vue , sans la rejeter. entièrement , il ne crut pas devoir l'admettedû moins encore. Je me proposai , par une suite d'observations directes et positives, de lever tout doute à cet égard, lorsque je fus dans le cas de m'é-

loigner de Paris. Il serait bien à désirer que quelque minéralogiste' voulût nous donner la (1) J'excepte toujours le grès à grains ct ciment discernables dont j'ai parlé , et dont le ciment est absolument semblable à celui des paveurs. (.2) Annales de. Chiinie , tome 62.

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solution de cet important problême ; il est leurs assez facile à résoudre, 1Q. par un 'exa. men très-circonstancié de la Structure des grès. dirmicroscope, qU'à en question , tant'à l'aide des agens chimiques; a. par cies observa-

tions de gisement tendant à constater ,d'une

manière certaine, le passage aux silex et quarz Compactes qui sont dans les nêeies forma-fions.

Ce travail pourrait mener à ce res,.littt intéressant : que la pierre avec laquelie on pave

les rues de Paris , et les chemins des en vir&s , qui de toms ihnnémorialy r orte'lenom de'grès, qui très - vraisemblablement est la prèrnière pierre qui ait été ainsi appelée, que l'on y regarde comme le type de Cet ordre de minéraux, n'y appartient cependant en aucune manière. Les minéralogistes français ont toujours entendu par le nom de grès, dès roclies agr.égées, composées de grains provenant du &.tritUs de roches préexistantes,lesquelles ont été chai iées par un fluide, et ensuite agglutinées par un an-lent : c'est l'idée que s'en formait Salissure, il, -y a plus de 4o arts ( Voyages dans les Alpes, S. 196). M. Haiiy, faisant ici les l'onctions de simple historien, et donnant l'opinion de ceux qui l'avaient précédé , met le grès , et partibiilièrement celui? des paveurs de Paris , dans la classe des agrégats composés de fragniens ouy. de débris agglutinés postérieurement à la formation des substances auxquelles ils ont'ap-:.' partenzt. Il est très-douteux que ce soit le cas du grès des rues de Paris , et de plusieurs aes grès des derniers terrains secondaires. La détermination orictognostiqUe de cette