Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 209]

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MINES DE HOUILLE

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dispose dans l'entaille , à proportion de son approfondissement, de petits bois d'étais , qui, étant ôtés le lendemain , laissent la houille tomber seule. On a quelquefois observé qu'alors le sillon inférieur n'attendait pas, pour être soulevé, qu'on employât les leviers, parce que la pression du toit, sur la couche intacte, était assez forte pour opérer le mouvement de bascule de bas en haut. Chaque ouvrier doit enlever ordinairement

largeur. On a soin de mettre le plus fort remblai sur les côtes de cette costresse , et le loug des voies de pente ou tiernes. L'air se conduit très-facilement dans la taille, en le faisant passer du puits par lequel il des-

pour sa journée im,Go de longueur sur 1"1,3o de Profondeur; et, comme l'on en met io à chaque

On tire chaque jour par un puits d'extraction, lorsque la couche n'éprouve pas d'accidens , la quantité de io8 tonneaux dits cuffizs , pesant chacun de 5 à 600 kilogr. ; c'est sur cette extraction qu'est réglé le nombre des ouvriers que l'on emploie à la taille. On se sert, pour en effectuer la sortie au jour, d'une machine à molettes

gradin de la taille, il s'ensuit que la longueur de ces gradins est de 15 à zo in., et celle de la taille de Go à 8o m. ; cependant les gradins sont , parce que si, par un défaut de régularité dans la couche,

quelquefois plus courts

augmente de pente, on ne les fait plus qu'avec cinq ouvriers, ce qui en double le nombre, ainsi que celui des voies de pente ; on diminue aussi le nombre des ouvriers aux gradins de la taille

quand il y a des sinuosités d.ans le remblai de l'ancienne taille que l'on va re,

joindre.

On pose, dans la taille, des bois perpendi-

culairement du toit au mur, et d'autres couchés

contre le toit ; ,mais ils ne servent qu'à ga-

rantir l'ouvrier pendant la journée ; car le lendemain ils sont tous brisés. Quant au remblai nommé stappe , on le forme avec les terres provenant des entailles , et des sillons qui divisent les couches, et avec les pierres que l'on détache du toit, en formant la voie costresse à,laquelle on donne im,Go de hauteur, de même qu'eu

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cend, et par la voie de niveau qui y répond dans la dernière tierne , et sortir par la première tienne pour aller gagner le puits qui sert d'airage. L'on ferme avec des toiles tombantes toutes les autres communications des tiennes.

mise en mouvement par des chevaux. Quant au roulage intérieur dans les tiernes , et dans

la costresse , il s'exécute par des ouvriers nommés hercheurs , au moyen de traîneaux sur lesquels on place les gondoles que l'on remplit de

houille. Les hercheurs sont éclairés par des lampions placés à demeure dans les voies

tandis que les ouvriers à la taille se servent de chandelles. Lorsqu'on a exploité une couche sur tout le niveau donné par un puits d'épuisement, approfondit de nouveau ce puits et celui d'extraction qui l'avoisine ; puis , par des galeries à travers bancs, on va recouper la couche ; fait de même successivement pour tous les autres puits d'extraction. Ordinairement le nouvel.