Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 210]

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MINES DE HOUILLE

DU rinnntr.

approfondissement est réglé de manière à ce que l'on ait une nouvelle. taille de 8o in. au-dessoiis

parties, c'est le desséchement, et que l'eau dans laquelle elle est noyée la conserve.

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des anciennes ; cependant l'on descend quelquefois de manière que le fond du puits laisse 'deux tailles par dessus lui; mais alors- on coin- mence, par exploiter la taille supérieure ,,en ne prenant seulement jusqu'en bas que ce quIlfau t

pour faire un réservoir d'eau ; et ce n'est qu'après que la première taille a été enlevée qu'on attaque la taille inférieure. -

,On a un motif très - puissant pour en agir ainsi, et en général pour conduire l'exploitation de haut en bas, et non pas de bas en haut ; c'est que l'on a remarqué que, pour l'espèce de houille du Flénu , il est nécessaire que la matière ne fasse que sortir de l'eau, lorsqu'on doit

l'exploiter. Si l'on portait de suite le niveau de l'eau très-bas, la houille se dessécherait, perdrait de son bitume, ou de sa qualité combustible , et elle donnerait beaucoup plus de

menu. On a l'expérience que les massif, quand on en laisse par mégarde dans le vide des tailles, ne fournissent que de la houille ainsi menue, et peu combustible ; et, si l'on était tenté de croire

que cela aurait été occasionné uniquement par la charge du toit sur le massif abandonné, on

observerait qu'entre deux massifs de même étendue , et qui par conséquent éprouvent le même effet de la pression, il a été- reconnu que la houille se détériorait davantage dans le massif le plus élevé que dans celui qui tenait

immédiatement au niveau ou ruellette , en sorte ique ce qui nuit essentiellement à la qualitéede la houille , et à la ténacité de ses

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Les puits d'extraction que l'on place suc-

cessivement sur la direction de la couche ,

viennent pas tout-à-fait aussi bas que celui d'entre eux qu'on enfonce avec le puits d'épuisement, parce qu'il y a une perte de niveau due à ce que la ruellette de la taille faite par Je puits d'extraction qui a précédé, s'obstrue

dès qu'on ne l'entretient plus ; de manière

que l'on ne doit plus guère compter pour l'écoulement de l'eau que sur la costresse qui résiste davantage, parce que la stappe étant des deux

côtés, elle diminue uniformément de hauteur par la pression du toit, tandis que la ruelletteayant un côté en ferme , le toit, en descendant du côté qui est en stappe se casse et obstrue bientôt cette voie qui est peu large, et n'a guère

que la hauteur de la couche. Les tiernes , qui

sont dans la même position que la costresse, se conservent aussi passablement , et c'est par elles plutôt que par le remblai des tailles que

les eaux -viennent se rendre au puits d'épuisement. Au surplus , il ne se trouve point d'amas ,d'eau dans les travaux abandonnés , toutes les fois que l'on a soin d'entretenir par-. faitement les traverses qui communiquent par les tailles au puits d'épuisement. C'est pour-. quoi on boise ces sortes de communications très - solidement, et même quelquefois on lesCe qui prouve d'une manière bien certaine la facilité de l'écoulement , c'est qu'en perçant successivement des puits d'extraction 'Sur la