Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 86]

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164, SUIULES VLSTIGES FOSSILES DE VEGETAUX

vestiges du tissu ligneux et du parenchyme des feu iii es.

5. A l'état siliceux. 6°. A l'état calcaire.

7°.A l'état pyriteux. Et 8°. Enfin a l'état tourbeux. Deux grandes difficultés se présentent dans l'étude de ces substances ; la première est relative à leur véritable classement dans les différentes familles de végétaux auxquelles elles

'ont appartenu. J'ajouterai même que le plus souvent elle est absolument impraticable , à raison de l'entière décomposition du tissu organique ou de l'absence des parties qui pourraient présenter des caractères distinctifs.

La seconde difficulté est celle de déterminer,

d'une manière exacte , à laquelle des onze espèces de constitutions ( de MM. Cuvier et

Brongniart) appartiennent particulièrement ces différens états. Malgré ces difficultés , je vais néanmoins essayer de faire à cet égard les rapprochemens que semblent indiquer les nombreuses observations que j'ai été à même de faire et de vérifier dans nos diverses exploitations. S.

Végétaux à

I".

état ligneux , on lignites proprement dits.

Ces substances sont très-rares dans les différentes constitutions du sol des environs d e Paris.

Elles se rencontrent, 10. dans les couches de fausse glaise sableuse, de la partie supérieure de la masse d'argile plastique , à la proximité

DU SOL DES ENVIRONS DE PARIS.

1.65

du premier banc du calcaire marin; et 2'. dans les couches de calcaire clorité ou les premières, et par conséquent celles de la partie inférieure du-calcaire marin. Ces végétaux conservent leur tissu ligneux ; ils ne sont jamais qu'en petits frag,mens , d'un à deux décimètres au plus. Malgré la conservation de leur organisation végétale, il est trop difficile de les rapporter à aucun ordre connu, pour que j'expose à cet égard aucune opinion, quoique je les aie Souvent vu rapporter aux bois de chêne, de charme , d'aulne, de palmier, etc. La couleur de ces lignites est brune ou noirâtre; leur cassure est celle du bois pourri et décomposé, sans éclats ni esquilles. Au feu ils dégagent une odeur bitumineuse, quelquefois un. peu fétide, avec une flamme plus ou moins large , blanche et bien nourrie; après la combustion ; ils laissent une cendre blanchâtre et quelquefois jaunâtre. N. B. Il est essentiel de ne pas confondre ces lignites avec les bois fossiles du bassin de la Seine, ou de la onzième formation de la Géographie minéralogique, celle que MM. Cuvier et Bron gniart ont désignée sous la dénomination du limon d' at-

térissement, tant ancien que moderne, comprenant les cailloux roulés, les pouddingues , les marnes argileuses noires, et les tourbes. Ces bois fossiles ont été décrits par M. GilletLaumont , inspecteur-général des mines, 'dans ses observations sur le gisement des principales substances du département de la Seine (1).

(i) Mémoire de la Société d'agriculture du département de la Seine, tom. IV, pag. -35o.

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