Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 85]

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SUR LES VESTIGES FOSSILES DE IdGÉTAUX

ne laisse plus aujourd'hui aux minéralogistes que le faible espoir de glaner après eux quelques observations , et d'ajouter quelques détails dans ces cadres déjà si riches, que ces deux savans ont tracés avec tant de succès sur la constitution physique du sol du Parisis. Depuis plusieurs années, livré à l'étude de ce même sol, je m'étais flatté que, par les détails dans lesquels mes fonctions me font journellement entrer, sous le rapport des exploitations nombreuses des environs de Paris, je parviendrais, après avoir recueilli de nouveaux

faits, à en tirer des conséquences nouvelles ; mais aujourd'hui ,détrompé -par les progrès que MM. Cuvier et Brongniart ont fait faire à la géologie, j'avouerai franchement que, si j'ai par fois été assez heureux pour trouver quel-

ques motifs d'observations non encore étudiés, je les ai vus successivement, après les avoir approfondis , se rattacher aux sages considérations et aux savantes hypothèses de leur géographie minéralogique. Frappé de l'impossibilité de présenter aucune vue nouvelle sur l'ensemble de la constitution physique du sol de Paris, après les différentes descriptions qui en ont successivement été don-

nées par MM. Guettard , Paul de Lamanon

Coupé, Delamétherie, Desmarets, Gifl et de Laumont , et récemment par MM. Cuvier et

j'ai cru devoir me borner à.recueillir, sur chacune des diverses constitutions, ou formations établies et déterminées d'une manière si précise par ces deux derniers savans, j'ai cru, dis-je, devoir me borner à recueillir les observations que les exploitations des environs de Brongniart,

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DU SOL DES ENVIRONS DE PARIS.

/63 Paris, et les travaux souterrains ordonnés pour la consolidation de cette ville , me présentent journellement, sauf à laisser à d'autres. le soin de tirer de leur ensemble telles conséquences que leur nature pourrait leur suggérer. Ce sont quelques-unes de ces observations constatées récemment, et que je décrirai plus bas, qui ont été le premier motif des considérations générales que je vais exposer le plus 'rapidement qui me sera possible. MM. Cuvier et Brongniart, dans leur Géographie minéralogique, se sont particulièrement attachés à nous faire connaître les ossemens et coquilles fossiles de notre sol ; et c'est ensuite de l'étude approfondie qu'ils en ont faite, et de leur description détaillée, qu'ils ont établi leur système de ses onze différentes formations ou constitutions. Les ossemens et les coquilles étant la base de leur travail, ces deux savans, tout en désignant les vestiges de substances végétales qui s'y trouvent dans chaque formation, n'ont pu apporter à leur égard la même attention qu'ils ont donnée aux autres fossiles. Ce sont donc ces végétaux fossiles, que je vais tâcher de faire connaître dans leurs divers états. Cette étude me paraît d'autant plus nécessaire, qu'ils se rencontrent très-fréquemment dans nos différentes constitutions. Les substances végétales fossiles des environs de Paris se trouvent en huit états distincts,' savoir

1°. A l'état ligneux ou lignites. 2°. A l'état terro-biturnineux. 3o. A l'état de charbon. 4.. A l'état d'empreintes vides sans aucuns

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