Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 181]

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Cependant il est quelquefois prolongé légèrement en forme de bec , ainsi que je l'ai vu dans l'échantillon de la collection de M. Gillet Laumont , cité dans une note précédente. L'autre présente une organisation plus compliquée : ici , chaque fuseau près çle son extrémité présente un étranglement transversal, et se continue en Se renflant de nouveau jusqu'auprès du point central , en formant ainsi une espèce de tubercule. Chaque fuseau ayant son tubercule , il en résulte que ce second pôle est entouré comme d'unesorte de rosette à cinq parties ; c'est ce qu'on a représenté (fig. ière B). .Ce pôle est le plus souvent incomplet ; c'est

celui dont parle M. Gillet-Laumont lorsqu'il remarque que les sp2res sont presque toujours cassées à l'un des pôles. Vers ce pôle , le sphéroïde, considéré généralement, est un peu aplati.

Dans la fig.

C ,

j'ai fait représenter la

coupe des fuseaux , avec le moule intérieur en place et en relief, c'est-à-dire, la loge centrale

que -la plupart des naturalistes ont décrite comme étant la coquille entière; c'est ce noyau que l'on voit le plus souvent engagé dans les diverses pierres qui servent de gangues aux gyro.gonites : ce moule présente en effet les côtes

carinées dont on a parlé,, et qui ne sont que les débris , ou la partie restante, des cloisons qui séparent l'une de l'autre , les cinq loges spirales renfermées dans les côtes ou fuseaux extérieurs compris entre les parois de la loge interne, et la surface tout-à-fait extérieure de la gyrogonite. Dans cette même figure C, les

SuR LA GyROGONITE. 349 loges spirales paraissent ovales, parce qu'elles se

trouvent coupées un peu obliquement à leur axe par un plan qui passe par les deux pôles.

Telle est la construction de ce fossile dont il est assez difficile .de décrire les formes , et même, dont on ne peut donner une idée bien exacte qu'à l'aide de modèles en relief ou de figures très-soignées. MM.Dufourny de Villiers et Denys de Montfort pensent que l'être organisé auquel:appartient cet assemblage de parties qui constituent le fossile que nous connaissons sous le nom de gyrogonite , et qu'ils ne balançaient pas à regarder comme un animal, pouvait écarter à volonté les cinq spires qui ont été décrites, en., les faisant diverger autour de l'un des .pôles. Il est vrai que l'on peut, en certains cas, parvenir à séparer les fuseaux les uns des autres, mais toujours en en brisant une partie plus on moins considérable (1). Le plus grand l'Ombre

des échantillons que j'ai observés présentait

les Cloisons qui séparent les loges , si minces qu'il paraissait difficile d'imaginer qu'elles fussent composées de deux plans différens , ap-

pliqués l'un contre l'autre.

Quoi qu'il én soit, les ,9-,yrogonites sont toutes

semblables entre elles, et il est bien probable que, sur la grande quantité d'individus que j'ai examinés, il s'en serait trouvé quelques - uns, dont une ou plusieurs parties auraient été développées, si elles avaient jamais joui de la faculté de se mouvoir séparément.

(1) Néanmoins j'en ai vu d'assez entiers dans la collection de M. Defrance à eaux.