Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 25]

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SUR LE GISEMENT

une concrétion calcaire de tubes droits et courts que M. Bose a décrit le premier (1), et qu'il

regarde comme le travail d'animaux analogues

aux larves des frig,an es , qu'il a. nominées indusia

tubutata. Cette opinion, adoptée par MM. Ramon.d et Brongniart, paraît sans contredit la plus probable ; mais quand on considère que ces masses calcaires ne sont pas toujours uniquement formées de la réunion de ces tubes ; que souvent, au contraire, l'enveloppe de ces derniers se lie intimement avec de simples concrétions à texture testacée, de forme globuleuse ou mamelonnée, qui ne présentent plus aucun indice d'indusie; que d'autres fois on trouve de très-grosses masses globuleuses formées comme d'écailles concentriques dont le point de départ est un de ces petits tubes long de 3 à 4 centimètres ; on ne peut, me la for, s'empêcher d'admettre que, poursemblet-il mation de ces masses , il n'y dit au moins complication du travail des friganes, avec cette ten-

dance qu'a la nature de produire, dans cer-

taines.circonstances , des concrétions de formes globuleuses. On sait que l'enveloppe de ces tubes renferme toujours beaucoup de petites coquilles quo IVI. Bose a rapportées au genre -hélice , et M. Brongniart aux ampullaires. Ces coquilles sont très-abondantes à Jalign-y. On ne les trouve pas seulement engagées dans les parties dures, mais elles y existent aussi en quantité innom-

brable dans un calcaire pulvérulent uii les in- .dusia ne forment que des rognons épars. Ces (1) Journa% des Mines , tome 17 , 3.1°. loi , page 397.

coquilles

DU CALCAIRE D'EAU DOUCE.

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coquilles isolées sont naturellement plus faciles à observer que les autres ; elles m'ont paru se rapprocher beaucoup du bulinzusterehra(BRoN.) et appartenir par conséquent au nouveau genre ampllibulime de M. Lamark.. Elles sont Courtes,

renflées, quoique turriculées , à quatre tours de spire, l'ouverture plus longue que large, à bord non réfléchi et interrompu, la columelle lisse, etc. Ces amphibulimes sont accompagnées d'hélices globuleuses qui ressemblent beaucoup à l'helix cocquii (BRONGN.) , OU à l'espèce citée

par M. Brongniart à la suite de l'helix tristani, et que M. de Tristan regarde, dans son Mémoire sur la géologie du Gatinais , comme l'état adulte de l'helix tristani. Les masses à indusia paraissent être les derniers termes de la formation calcaire à Jaligny,, comme dans le reste du département de l'Allier et dans celui du Puy -de - Dôme ; elles y forment le sommet des collines , et présentent, notamment à Chaveroche , des rochers considérables et des escarpemens très-prononcés. Leur couleur ordinaire est le blanc-grisâtre, si commun au calcaire d'eau douce ; mais il y a aussi des exemples du jaune d'ocre qui caractérise si souvent les calcaires marins, et on y voit quelquefois des blocs de pierre qu'on prendrait pour du calcaire grossier de Paris, si on ne faisait point attention aux petits amphibulimes qu'ils contiennent. Les environs de Nevers, et en général toute la contrée entre cette ville et Decize (Nièvre), appartiennent à la formation de l'ancien calcaire horizontal à gryphées et ammonites ; mais Kolume 32, 110. 187

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