Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 24]

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sun LE GISEMENT

DU CALCAIRE D'EAU DOUCE.

que MM. Cuvier et Brongniart ont décrite sous le nom de calcaire siliceux (1). Je n'y ai pas aperçu de débris de corps vivans ; les parties siliceuses qui forment quelquefois des masses

collines, car elles sont semblables à celles de la 'Limagne que M. Brongniart a décrites, si ce n'est qu'on n'y trouve plus les produits volcaniques. Je vais seulement citer quelques en-

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considérables, sont ordinairement d'un blanc qui tire sur le blanc-de-lait, quelquefois grisâtres ou blondes, assez communément pres-

que opaques, et de tems en teins fortement translucides. La position moins élevée de ce calcaire siliceux porte à croire qu'il est inférieur au cal-

caire caverneux à limnées. Au surplus*, cette situation du terrain d'eau douce est assez singulière, car cette formation se trouve habituel-.. lement resserrée dans des vallées , comme aux

bords de l'Allier et. de la Loire, ou étendue

dans des plaines basses ;comme dans les environs de Pâris. M. Brongniart a observé (2) qu'il n'y avait, aucun indice de terrain marin dans le calcaire de la Litnagne d'Auvergne. Le même ordre de chose se prolonge encore dans toute la portion de la vallée de l'Allier,comprise dans le département

de ce norn..-La plus grande partie de cette vallée, ou plutôt de cette vaste plaine, est recouverte par des terrains de transports ; mais assez généralement , dès qu'on s'approche des plateaux granitiques qui la bordent à l'E. et à l'O., on voit s'élever de petites collines .de calcaire

d'eau douce, qui d'un côté s'appuient sur les

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droits où j'ai eu occasion de voir le terrain d'eau douce, dans l'idée que ces indications pourraient être utiles aux personnes qui entreprendraient une description complète de cette intéressante contrée.

En allant de Gannat, ville bâtie sur le ter-

rain d'alluvion, à Ch.antelle , bourg situé sur

le granite, on voit plusieurs collines de calcaires d'eau douce qui présentent des coupes

assez puissantes. Cette formation se rencontre aussi au port Barraud, près du Vendre, entre Bourbon-l'Archambaud etSaint-Pierre-le-Mou-

tier ; mais elle y est en grande partie cachée par le dépôt d'alluvion , et ne s'y manifeste que dans quelques carrières creusées au bord de l'Allier. Sur la rive opposée, le terrain d'attérissement s'étend jusqu'à la Loire ; mais en. remontant parallèlement au cours de l'Allier, on retrouve les collines de calcaire d'eau douce très-bien prononcées entre Jaligny et la Palisse.

Elles y sont de même que dans presque tous

les lieux où j'ai vu cette formation, recouvertes

par une terre argileuse, grise, très-propre à la

culture du froment, qu'on connaît dans ce

pays sous le nom de terres fortes, par opposi-

néoloaique de ces ici une non vellé" description géologique

tion au sol sablonneux .du terrain granitique et du dépôt d'alluvion , qui ne Produit que du seigle, et qu'on désigne par le nom de va-

(i)Minéralogie géographique etc., page 29. (2) Annales du Mus. d'Hist.nat., tome V,p. 392.

dépôt fort singulier, formé de la réunion dans

roches primitives , et de l'autre se perdent sous

le terrain d'alluvion. Il est inutile de donner

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reanes.

Ces collines présentent très-abondamment un,